"La polémique Shein n'a pas cessé de défrayer la chronique. Et là nous apprenons que la commission européenne savait tout des problèmes qu'allait susciter l'importation massive de petits colis chinois et de mise en vente en ligne des produits fabriqués en Chine.
Mais elle n'a jamais posé le problème sur la table comme il se devait. Il a fallu l'attendre, l'installation d'un magasin physique au cœur de Paris pour que la commission se bouge. Ainsi nous savons qu'en février 2025, la commission européenne envoyait à Shein une demande d'information sur les risques liés à la présence de biens illégaux sur sa plateforme.
"Elle savait tout, mais ne disait rien"
De produits dangereux, de produits pas aux normes. Ils le savaient, ils l'avaient quantifié et ils ont demandé à Shein de s'expliquer. Elle avait déjà fait une demande d'information en janvier 2024, c'est extraordinaire. Donc elle savait tout, mais ne disait rien parce que la commission européenne doit considérer qu'après tout c'est le libre-échange. C’est l'Europe et qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter.
La commission européenne savait tout des problèmes de l'importation massives des produits Shein @perikolegasse :"Elle n'a jamais posé le problème sur la table..." #LaFranceDansTousSesEtats
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Réponse de la commission après le scandale des poupées pédopornographiques : « Nous réfléchissons à la façon de taxer les petits colis en 2028 ». Il ne faut pas être pressé. Mais pour l'heure, hors de question de fermer la plateforme Shein parce que ce n'est pas conforme à la législation européenne. Alors en France, on se souvient des déclarations de Roland Lescure, ministre de l'économie et des finances, qui a dit que s'ils ne respectent pas, on fermera la plateforme.
"Serge Papin a vu des aberrations"
Et Serge Papin, ancien patron de Système U, aujourd'hui ministre du commerce et d'artisanat, est allé lui-même à Roissy, a ouvert les paquets et a vu des aberrations. Il cite un petit colis avec 100 produits de maquillage pour se teindre les ongles à l'intérieur, qui sont évidemment hors normes.
Il veut nous rassurer en disant : « On a pris des mesures, et le Shein de demain ne sera pas celui d’hier. On va être très vigilants, on va regarder, mais on va s'assurer que Shein ne puisse pas importer des produits qui peuvent être dangereux ou contraires aux valeurs commerciales de l'Union Européenne ». Mais je ne pense pas que de déclarer que le Shein de demain ne sera pas celui du Shein d'hier représente la moindre garantie et la moindre sécurité pour le consommateur français."
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