Afin d'éviter une motion de censure des socialistes et, par ricochet, une chute du gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu s'était engagé, le 21 octobre dernier, à revenir sur la réforme emblématique d’Emmanuel Macron.
Les députés, appelés à voter ce mercredi pour ou contre cette suspension, dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale, se sont largement exprimés favorablement à cette suspension, avec 255 votes pour contre 146 contres. Le texte doit désormais être transmis au Sénat.
.@BMartinot : "La suspension de la réforme des #retraites va coûter cher. Les retraites de nos enfants seront plus faibles et il faudra travailler plus longtemps. Les réformes non faites aujourd'hui devront être menées plus durement demain" #GrandMatin https://t.co/Hmasotjstr pic.twitter.com/KJnlFzj95d
— Sud Radio (@SudRadio) November 12, 2025
Ce matin; la CGT a pourtant appelé à la grève et à des manifestations le mardi 2 décembre, afin de maintenir la pression sur les débats. "On sera dans la séquence décisive pour la discussion sur ce budget", a déclaré ce mercredi matin la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.
Quels changements avec le vote de cet amendement ?
Le vote de cet amendement entraînera des changements sur l'âge de départ à la retraite pour beaucoup de monde. Pour les personnes nées en 1964, le départ à la retraite devient possible à 62 ans et 9 mois, soit trois mois plus tôt que ce que prévoyait la réforme d’Élisabeth Borne. Le nombre de trimestres exigé pour une retraite à taux plein passerait de 172 à 171.
Les nés en 1965 pourraient partir à 63 ans, contre 63 ans et 3 mois selon la réforme précédente, avec là encore 171 trimestres nécessaires pour le taux plein. Pour la génération 1966, en revanche, pas de changement sur la durée de cotisation : 172 trimestres resteront exigés. L’âge légal serait fixé à 63 ans et 3 mois, comme dans la réforme de 2023.