Après une journée qui fera date dans l'histoire de la Vème République, François Bayrou et son gouvernement ont sans surprise ni suspense fini par vaciller à l'issue d'un vote de confiance largement en leur défaveur (364 voix contre, 194 pour). Désormais, un nouveau feuilleton va débuter : celui de la succession de François Bayrou alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir dévoiler son nom "dans les tout prochains jours". De quoi alimenter tous les scénarios possibles ou presque tant le flou reste entier.
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De 20h à 21h - Edition spéciale des "Vraies Voix"
Qui pour succéder à François Bayrou ? Quel profil idéal ? Quel attelage politique ? Vers un Premier ministre socialiste ? Pur macroniste ou issu du bloc central ? Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir nommer un successeur à Bayrou "dans les tout prochains jours", toutes les hypothèses sont explorées dans l'Edition Spéciale des "Vraies Voix" de 20h à 21h.
18h59 - Bayrou et son gouvernement, c'est fini !
Comme on pouvait s'y attendre, François Bayrou n'a pas obtenu la confiance des députés appelés à voter en cette après-midi avec 364 contre et 194 pour. Lui comme son gouvernement n'ont donc pas survécu au scrutin de confiance que Bayrou avait sollicité lui-même le 25 août dernier. En attendant de connaître le nom de son successeur, le désormais ancien Premier Ministre d'Emmanuel Macron remettra officiellement demain matin sa démission, à l'issue d'une entrevue avec le chef de l'Etat.
En attendant, François Bayrou a prévu ce soir... un moment de convivialité, autrement dit un "pot de départ" en compagnie de ses ministres et de sa garde rapprochée.
18h22 - Début du vote de confiance
Le scrutin est ouvert. Ce vote sera émis à la majorité absolue des suffrages exprimés. Une majorité relative suffit à maintenir ou faire tomber un gouvernement. Elle sera basée sur le nombre de députés présents dans l’Hémicycle aujourd’hui.
18h18 - "Demandons à Macron de démissionner !"
18h12 - "François Bayrou s'est fait hara-kiri"
Pour Philippe David, le futur ex-Premier ministre "François Bayrou s'est carrément fait hara-kiri et a joué.... à la roulette belge !" en dégainant l'article 49.1 de la constitution pour se soumettre à un vote de confiance perdu d'avance.
18h - "Les Vraies Voix" en mode vote confiance
En attendant une édition spéciale des "Vraies Voix" de 20h à 21h, Cécile de Ménibus et Philippe David ouvrent leur émission sur sur l'actualité du jour, toujours en cours à l'Assemblée nationale, en attendant le vote de confiance qui devrait voir tomber François Bayrou et son gouvernement.
17h57 - Attal propose "un accord d'intérêt général"
Gabriel Attal propose "un accord d'intérêt général" entre les forces politiques pour les 18 mois à venir : "pour que les 18 mois devant nous ne soient pas ceux du blocage à répétition et de l'impuissance publique » précise le chef de file d'« Ensemble pour la République ».
17h45 - Marine Le Pen appelle à la dissolution
Marine Le Pen a appelé Emmanuel Macron à « agir par devoir » et « dans l’intérêt du pays » en prononçant une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, qu’elle considère comme « une obligation » face à la situation actuelle. Selon elle, « un grand pays comme la France ne peut pas vivre avec un gouvernement de papier », estimant qu’un retour aux urnes est nécessaire pour rétablir la stabilité politique.
17h - Quel gouvernement souhaiteriez-vous ?
16h59 - Quelle est la meilleure solution pour l'après Bayrou ?
15h47 – Les groupes politiques prennent la parole
Début des allocutions des différents orateurs désignés par chaque groupe politique. L’ordre de passage des prises de parole est le suivant : le Parti socialiste, le groupe Droite républicaine, les Ecologistes, les Démocrates (MoDem), Horizons, le groupe LIOT, la Gauche démocrate et républicaine (communistes), l’Union des droites pour la République, le Rassemblement nationale, le groupe Ensemble pour la République, La France insoumise et un non-inscrit. Sont notamment attendus à la tribune : Boris Vallaud pour les socialistes, Marine Le Pen pour le Rassemblement national, Gabriel Attal pour les macronistes…
15h41 - « Notre pronostic vital est engagé »
François Bayrou a soigné sa (probable) sortie en multipliant les punchlines et autres phrases chocs au cours de son discours de politique générale. Parmi les plus notables et qui n'ont parfois pas manqué de faire monter les décibels au sein de l'hémicycle :
- « Notre pronostic vital est engagé »
- « Le plus grand risque était de ne pas en prendre »
- « La soumission à la dette, c’est comme la soumission par la force militaire »
- « Les plus aisés sont devenus les cibles emblématiques d'une pensée magique »
- « Il y a des anomalies, des injustices au détriment de nos compatriotes »
- « Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n’avez pas le pouvoir d’effacer le réel »
15h – Bayrou prend la parole : son « épreuve de vérité »
Conformément à l'article 49 alinéa 1 de la Constitution pour cette session extraordinaire, le Premier ministre François Bayrou prend la parole à la tribune de l’hémicycle pour une déclaration de politique générale qui sera largement consacrée à la situation et à la « maitrise des finances publiques ». Il évoque d'emblée une « épreuve de vérité ».
14h40 - Vote de confiance mode d'emploi
A 15h, François Bayrou montra à la tribune de l'Assemblée Nationale pour un probable dernier discours de politique générale.
Les orateurs des 11 groupes politiques lui succéderont ensuite pour une durée maximale de 15mn chacun, avant que le Premier ministre ne leur réponde en fonction des diverses questions et autres sujets de discorde soulevés.
Les députés se retireront ensuite trente minutes dans les salons voisins de l’hémicycle afin de voter ou directement à la tribune via une urne puisqu'il s'agit d'un scrutin public.
Le résultat de ce vote de confiance devrait être dévoilé entre 19 et 20h, ce type de vote contrairement à une motion de censure reposant uniquement sur la majorité absolue des suffrages exprimés.
13h46 – Nicolas Revel, la surprise du chef ?
Toujours bien informée, Françoise Degois, éditorialiste SUD RADIO, fait état d'un nom qui circule en coulisse pour succéder à François Bayrou : celui de Nicolas Revel, actuel directeur de l'AP-HP et ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous François Hollande.
12h33 - "Bayrou, un baratineur en chef !"
Invité d'André Bercoff, Philippe Pascot s'est montré catégorique : « Ce sont des menteurs ! Monsieur Bayrou était Garde des Sceaux et avait lancé une loi sur la moralisation de la vie politique. Avec Monsieur Bayrou et M.Macron, la politique devait changer. Il ne reste rien de cette loi. Ces gens-là nous ont menti et ils nous ont menti sur plein d'autres domaines. Donc j'espère qu'à 15h, nous serons débarrassé d’un baratineur en chef ! »
12h19 - « C'est une honte, c'est le vide sidéral ! »
« Ce n'est pas une valse, c'est malheureusement une Bérézina, c'est une honte, insiste Philippe Pascot, auteur de "Pilleurs d'État" (éd. Max Milo) au micro de « Bercoff dans tous états ». On n'a jamais vu depuis 1958 des gouvernements qui, entre guillemets, valsaient aussi vite et aussi souvent. C'est le vide sidéral. Quelqu'un parlait de Burger King (ndlr, par le biais de François Bayrou dans un extrait diffusé à l'antenne). Aujourd'hui, on est dans la politique de la malbouffe. C'est du n'importe quoi. On ne sait pas ce qu'on mange, on ne sait pas comment on le mange, on ne sait pas ce qu'il y a comme produit. Mais de temps en temps, c'est le peuple qui l'ingurgite et c'est le peuple qui a une indigestion. »
9h50 - Qui pour succéder à Bayrou ?
Les spéculations vont déjà bon train et plusieurs noms circulent déjà pour succéder à François Bayrou pour Matignon : les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé), Éric Lombard (Économie), le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, l'ancien chef de la diplomatie et ex-socialiste Jean-Yves Le Drian.
9h45 - « La dignité des Français est méprisée »
« La dignité civique des Français est méprisée, a estimé ce matin Raquel Garrido (L'Après / ex-LFI) au micro de « La Vérité en face ». Elle est méprisée parce qu'on va voter, et puis il y a un homme - le Président de la République – qui décide que cette voix ne vaut pas. Ca te dégoûte, quand vous avez une mobilisation de tous les syndicats qui sont unis comme l'année dernière sur les retraites, et que le président dit : « ben non, on va faire ça par 49-3 ». Oui, ça te dégoûte. »
9h24 - « Le Président doit accélérer... »
« Après la chute de François Bayrou ce soir, le Président n'aura guère d'autre choix que d'accélérer, alerte Jean-François Achilli dans son édito du jour dans « La Vérité en Face ». S'il choisit Olivier Faure, l'affaire ne durera pas. S'il choisit Sébastien Lecornu, alors il devra donner des gages puissants notamment au Parti Socialiste afin d'éviter une nouvelle censure à l'automne. »
8h59 - « Emmanuel Macron est totalement imprévisible »
Emmanuel Macron peut-il démissionner ? « Il y a toujours dans les recoins de la tête d'un Président de la République des hypothèses qu'aucun de nous ne peut imaginer, a souligné dans le Grand Matin SUD RADIO l'éditorialiste Françoise Degois, après avoir notamment été la conseillère spéciale de Ségolène Royal puis oeuvré dans le gouvernement de François Hollande. Donc je ne fermerai pas la porte en disant qu'Emmanuel Macron restera jusqu'au bout. Je ne m'amuserai pas à ça parce qu'il est peut-être possible dans un coin de sa tête qu'il y ait cette hypothèse (…) Il est totalement imprévisible. »
https://twitter.com/SudRadio/status/1964946679813079400
8h39 - « Olivier Faure à Matignon, ça n'arrivera pas »
Invitée Politique de Jean-François Achilli ce matin sur SUD RADIO, Clémence Guetté (Vice-présidente de l'Assemblée nationale, députée de Créteil, Choisy-le-Roi, Orly et Responsable du programme La France Insoumise) a estimé qu' « Olivier Faure à Matignon, ça n'arrivera pas. Je pense que Mr Faure et les socialistes se font balader par Mr. Macron et ses caprices depuis quelques jours. Et je pense qu'il cède aux sirènes de la « gouvernementabilité » alors qu'ils n'ont aucune chance d'être nommé à Matignon. »