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Union des droites : écarté de la liste LR d'Aulas à Lyon, Blanc s'explique

ENTRETIEN SUD RADIO - Mis à l’écart de la campagne municipale lyonnaise de Jean-Michel Aulas pour avoir défendu une union des droites jusqu'à Sarah Knafo, Étienne Blanc, sénateur LR, a assumé et expliqué sa position au micro de Sud Radio.

Union des droites : écarté de la liste LR d'Aulas à Lyon, Blanc s'explique
(Photo by Magali Cohen / Hans Lucas via AFP)

Invité sur Sud Radio après sa mise à l’écart de la campagne municipale lyonnaise de Jean-Michel Aulas, Étienne Blanc a assumé sa ligne politique lui ayant valu ce revers. Pour rappel, le sénateur républicain doit son exclusion à une sortie sur Public Sénat où le Républicain explique que le rapprochement entre la droite et l’extrême droite doit être « une évidence ».

« Toute ma vie, j’ai construit sans jamais céder aux extrêmes. C’est une question de cohérence, d’histoire familiale et personnelle, d’engagements » a rappelé Jean-Michel Aulas sur X pour justifier l’exclusion d’Étienne Blanc. Pour rappel, l’ancien président de l’OL était donné vainqueur à 47%  dans un sondage exclusif effectué par IFOP-FIDUCIAL pour le magazine Lyon Capitale, le 21 novembre dernier.

« Sortir du piège tendu par Mitterrand dans les années 1980 »

Néanmoins et malgré son exclusion, Étienne Blanc n'a pas changé d’avis. Au micro de Jean-François Achilli ce jeudi matin sur Sud Radio, le sénateur de 71 ans assume et rappelle que sa réflexion n’a rien de nouveau. « J’ai dit ce que je répète depuis un grand nombre d’années. C'est que la droite doit sortir du piège qui lui a été tendu par François Mitterrand dans les années 1980, qui l’a réduit aujourd’hui à portion congrue. Je voudrais rappeler les chiffres : Laurent Wauquiez, candidat à une présidentielle, 4%. Et Bruno Retailleau, candidat à une présidentielle, environ 12%. C’est-à-dire qu’on n’est pas au second tour. »

Il estime que l’éparpillement actuel des voix conduit logiquement la droite à la marginalisation : « Pour éviter ce drame, c’est-à-dire d’avoir un second tour où vous avez à choisir entre le RN et LFI, il faut rassembler les droites et le centre » explique-t-il.

« Inclure le RN ? Évidemment non... mais jusqu'à Sarah Knafo »

La question du périmètre de cette union est donc au cœur du débat. Étienne Blanc dévoile qu’il ne souhaite pas d’alliance politique formelle avec le Rassemblement national. « Évidemment non, nous ne voulons pas inclure le Rassemblement National. Moi, je dis jusqu’à Sarah Knafo. En politique, les additions ne se font pas par les partis. Elles se font par un projet ». 

« Rappelez-vous comment François Mitterrand conquiert le pouvoir avec l’union de la gauche. Il ne l’a pas fait par des ententes de partis, il l’a fait sur un projet. Il faut qu'on fasse exactement la même chose. » Mais l’ancien maire de Divonnes-les-Bains n’exclut pas que des électeurs RN puissent se reconnaître dans un programme : « Si demain le Rassemblement national considère que dans ce projet il y a des éléments qu'il peut accepter, il les acceptera. »

« Je pense que les centristes nous rejoindront »

Sur Sud Radio, Étienne Blanc décrit également les thèmes qui pourraient structurer une plateforme commune. Sur la question budgétaire, il se montre très critique envers les orientations du RN : « On prend le premier exemple, qui est l’équilibre budgétaire. C’est vrai que le RN est allé très très loin. Il a été distributif, comme le sont les socialistes, comme l’est la gauche. Et ça, on ne peut pas l’accepter » considère-t-il.

Il développe ensuite sa vision de la réforme des retraites qui, selon lui, ne tiendra plus longtemps dans sa forme actuelle. « Le système par répartition, mécaniquement, va être à bout de souffle dans les années 2030. Il faut présenter un nouveau projet de système de retraite. Les Suisses ont un système mixte qui marche très très bien. Une retraite de base et de capitalisation ». 

Il ouvre alors la porte à une collaboration avec le centre. « Il faut poser cette question avec Horizons. Je pense que les centristes nous rejoindront. Sur ces points qui nous rassemblent, n’hésitons pas à discuter largement. »

« Vous ne pourrez pas procéder à une entente d’appareil »

Pour Étienne Blanc, l’enjeu dépasse donc largement le cadre partisan et relève d’un impératif national. « Je trouve que c’est très dommage parce que c’est l’avenir de la nation qui est en jeu » explique-t-il, refusant toute logique d’appareil, qu’il juge inefficace et rejetée par les électeurs. « Vous ne pourrez pas procéder à une entente d’appareil. Ça ne marche jamais. Les Français n’en veulent plus. La seule entente, elle est programmatique ».

« Si, sur la sécurité, la migration, la retraite, la dépense publique, la surcharge administrative, nous arrivons à nous mettre d’accord, la question sera réglée. Et notre candidat sera au deuxième tour d’une présidentielle » prédit le natif de Givors qui dévoile avoir déjà « un projet de primaire ».

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