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Débat Attal-Bardella : que faut-il en retenir ?

Le débat Jordan Bardella Gabriel Attal était-il démocratique ? Pour en parler, Virginie Martin, politologue et professeure-chercheuse à Kedge Business School. Co-responsable du comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire, était l’invitée d’Alexis Poulin vendredi 24 mai sur Sud Radio.

Virginie Martin, sur le débat Attal-Bardella, invitée d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Virginie Martin, sur le débat Attal-Bardella, invitée d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

Gabriel Attal et Jordan Bardella ont débattu jeudi 23 mai. Un débat très attendu. Que faut-il en retenir sur la politique du gouvernement ? Sur l’opposition du Rassemblement national ? Réponse avec la politologue Virginie Martin.

Un débat Attal-Bardella "un peu étrange"

« C’était un débat un peu étrange avec un Premier ministre qui pique la place à sa candidate légitime, et qui vient se mettre dans l’arène face à un Jordan Bardella, et qui crée une sorte de clivage » explique Virginie Martin, politologue et professeure-chercheuse à Kedge Business School. Co-responsable du comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire. Les objectifs de l’un et de l’autre n’étaient pas les mêmes. Pour Gabriel Attal, "il s’agissait de remettre le Rassemblement national face à ses contradictions, travailler aussi l’incompétence supposée des leaders du RN". Pour Jordan Bardella, "il jouait en défense. Il ne devait surtout pas commettre d’erreur absolue".

A côté de cela, pas de bilan économique, pas de bilan sur le chômage. "Cela nous fait penser aux deux débats Marine Le Pen/Macron. Même configuration. Même question de forme. On a souvent dit que le Rassemblement national n’était pas prêt au pouvoir. L’est-il réellement ? Point d’interrogation. Aujourd’hui lorsqu’on est crédité entre 30 et 33% pour des européennes, c’est extrêmement élevé. Il me semble que maintenant les gens croient en eux. Le plafond de verre est en train de s’effriter sérieusement. Mais eux, croient-il suffisamment en eux ? Point d’interrogation" ajoute Virginie Martin.

"On joue un clivage sur l’Europe"

En ligne de mire, les élections européennes. Ce débat n’aura pourtant fait parler que de deux listes, alors qu’il en existe pas moins de 38. Une pratique jugée anti-démocratique pour certains. "D’un point de vue démocratique, cela pose un problème. Cela n’a pas de sens. On ne joue pas le clivage gauche-droite qu’Emmanuel Macron a effacé, mais le clivage Europe des nations/Europe fédéraliste" estime la politologue sur Sud Radio.

Pour ces deux listes, l’enjeu est d’appeler "leurs militants à aller voter. La liste de Jordan Bardella étant assurée d’une victoire, les gens risquent de se démobiliser. Et pour les autres, les résultats n’étant pas au rendez-vous, elle risque de se retrouver derrière, ce qui serait un échec absolu pour Emmanuel Macron" conclut Virginie Martin.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

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