Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- La télévision est pour vous l'aventure de votre vie.
- Travailler au quotidien ne vous empêche pas de vous passionner pour le passé.
- Et en particulier pour celui d'une femme à laquelle vous consacrez un livre avec l'espoir de ne pas prêcher dans le désert.
- Bonjour Roselyne Fèvre.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Alors vous publiez Le pacte du désert sur une femme étonnante, Gertrude Bell, aux éditions du Rocher.
- On va en parler tout à l'heure.
- Mais on va également évoquer votre parcours dans les médias, car vous avez un grand parcours dans les médias, assez varié.
- Et on va le faire à travers des dates.
- Et la première date que j'ai trouvée, c'est le 5 novembre 1987, votre première télévision.
- Le journal d'Antenne 2 est le premier reportage des figures Alina dans les archives sur un sujet difficile sur les enfants handicapés.
- Un reportage que vous avez fait.
- Avec un projet pour donner une forme de joie de vivre.
- Aux enfants handicapés.
- C'est votre premier reportage, vous vous en souvenez ? Non, pas du tout.
- Je ne m'en souviens pas du tout.
- Il passe au journal d'Antenne 2.
- Et le lendemain, il y a eu une réaction de Claude Maluray, qui est secrétaire d'État aux droits de l'homme, et qui évoque avec vous ce qu'Henri Caillavet a dit sur l'euthanasie.
- D'accord, oui, oui.
- Maintenant, ça me revient.
- Mais ça fait tellement longtemps, mon Dieu.
- Mais oui.
- Alors là, vous n'apparaissiez pas.
- C'était vraiment un reportage et des commentaires.
- Oui, oui.
- Les moyens techniques étaient très différents de ceux d'aujourd'hui.
- Absolument.
- Oui, oui, c'était...
- À l'époque, on partait en reportage à quatre, avec le preneur de son, le caméraman, l'électro, avec sa minette, ce qu'on appelait une minette, qui était l'éclairage, et le reporter, ça faisait quatre.
- Maintenant, ils sont tous seuls à filmer.
- Exactement.
- Mais en même temps, c'était beaucoup de travail.
- Il y avait le montage derrière, qu'il fallait assurer.
- Oui, il fallait faire le montage, revenir de reportage, monter, être à l'heure pour le journal.
- Parfois, on n'avait pas le temps, donc on mixait.
- Directement en cabine, c'est-à-dire en direct, pendant le journal.
- Remarquez, ça, ça arrivait au début du JT, où ils ne regardaient même pas les films qui venaient d'étrangers, et ils racontaient n'importe quoi dans les commentaires, et ça passait très bien.
- Ah, ça, je n'ai pas été à cette école.
- Non, c'était les années 50, c'était autre chose.
- Et à l'époque, les têtes d'affiches du journal sont Claude Sérillon et Henri Sagné.
- Oui, absolument.
- Et c'est vraiment...
- Daniel Bilalian.
- Exactement, aussi.
- C'est vraiment une précision de travail, avec des réunions auxquelles vous participez, à l'époque.
- Oui, il y a la conférence, la conférence de rédaction de l'après-midi, où on choisit les sujets, et puis ce qu'on appelle la conférence critique.
- C'est ce qui n'existe plus beaucoup, alors sans doute à France Télé encore, et sans doute dans les grosses chaînes comme TF1, c'est-à-dire que tous les journalistes qui ont fait un sujet pendant le journal sont à cette conférence critique, et on critique.
- Est-ce que ça s'était bien ? Est-ce que l'ordre était...
- Voilà, on discute de l'ordre du journal et de ce qui aurait...
- dû être mieux fait.
- Et puis, c'est l'époque où Yves Morouzi est face à Antenne 2, donc c'est un challenge, parce que Morouzi, c'était à chaque fois quelque chose de très fort.
- Oui, mais lui, il n'y était pas de soir.
- Non, c'était à 13h.
- Mais vous avez fait quelques reportages à 13h aussi.
- Absolument, aussi, oui, tout à fait.
- Car quand on est dans une rédaction, à l'époque, c'est 13h ou 20h, peu importe.
- Oui, absolument.
- Et à France 3, il y avait le soir 3 aussi.
- Exactement.
- Alors, il y a aussi...
- Vous avez collaboré avec Bernard Rapp dans L'Assiette Anglaise.
- Vous avez fait un reportage qui s'appelle Instinctos.
- Oui, absolument, ça, je m'en souviens.
- C'était quoi ? Alors, c'était sur une...
- Maintenant, qui est considérée comme une secte, c'était des gens qui pensaient qu'il fallait manger cru et renifler ce qu'on mangeait.
- Parce que c'était l'instinct, l'instinct qui définissait...
Transcription générée par IA