Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vous ne vivez que pour le théâtre.
- Vous avez touché à tous les genres avec une passion qui demeure intacte après plus de 30 ans de scène.
- Vous êtes un homme de bonne compagnie, celle que vous avez réunie, votre petite famille du spectacle.
- Bonjour Thomas Ledoirec.
- Bonjour Jacques.
- Alors c'est vrai qu'on connaît vos spectacles, on vous connaît moins parce que vous n'êtes pas toujours très médiatisé, sans doute par manque de temps.
- Là, on va évoquer tout à l'heure votre nouveau spectacle qui est au Studio Riberto, mais le principe des clés d'une vie, c'est de raconter votre parcours à travers des dates clés.
- Et votre parcours est important.
- Donc on va démarrer avec une date, une date qui est importante pour vous, dans votre souvenir, le 1er octobre 1983, vous découvrez ce spectacle.
- Eh bien mais c'est au mieux ! Tu l'aimes, dis-le lui ! Si Ramon est bien, je racle avec Jacques Weber à Mogador.
- Et ça, je crois que c'est le premier grand choc de votre vie, ça va le doirec.
- Ah oui, c'est lui qui m'a donné envie de faire du théâtre.
- C'est Cyrano et Jacques Weber.
- Il était exceptionnel dans Cyrano, Jacques Weber.
- Et je l'ai croisé d'ailleurs, je l'ai rencontré à plusieurs reprises et on a failli travailler ensemble sur un projet.
- C'est quelqu'un qui m'a toujours fasciné, que j'ai toujours un plaisir énorme de le revoir sur scène.
- Et j'adorerais faire avec lui le Roi Lyre de Shakespeare.
- Je trouve que ce serait un merveilleux Roi Lyre.
- Il a cette dimension.
- Et votre souvenir d'enfance, vous avez 12 ou 13 ans, c'est un carrosse tiré par de vrais chevaux sur le plateau.
- Oui, la mise en scène était de Jérôme Savary.
- Et quelque part, certainement, il m'a influencé par la suite.
- C'est peut-être ça qui m'a donné envie de faire ce métier.
- Je ne sais pas, en tout cas, parce que je n'avais peut-être pas envie.
- Pour le moment, je n'y pensais pas à la mise en scène.
- Je devais avoir 13 ou 14 ans quand j'ai vu le spectacle. Mais effectivement, j'avais été fasciné parce qu'il avait réussi un tour de force.
- Savary, c'est qu'il avait réussi à mettre des chevaux sur scène et tu avais vraiment le carrosse qui roulait sur scène. Il y avait un tapis roulant et le cheval courait. Moi, j'avais un souvenir de plusieurs chevaux, mais je pense qu'il n'y en avait qu'un seul. Mais il courait sur un tapis roulant et c'était impressionnant.
- Mais Savary était impressionnant dans son travail.
- Il faut savoir qu'à une époque, il montait 4 spectacles en même temps. Un à Paris, un à Perpignan, un en Allemagne et puis il y avait Mogador le soir.
- Donc, il partait le matin à Perpignan, il allait ensuite en Allemagne, il revenait le soir saluer à Paris et à Mogador. Et je crois qu'un jour, il ne s'est trompé que dans le prénom d'un assistant.
- C'est absolument hallucinant de travailler comme ça. Alors, il se trouve qu'à l'époque, vous découvrez le théâtre au Théâtre de la Huchette, car vous avez vécu au-dessus du Théâtre de la Huchette dans vos jeunes années, Thomas Le Dorecq.
- Tout à fait, exactement. C'est vrai, quand je monte à Paris pour la première fois de ma province diépoise, ma province normande, ma maman devait refaire des études et on se retrouve rue de la Huchette, dans un appartement juste au-dessus du théâtre qui appartenait à un dessinateur qui s'appelle Tommy Ungerer.
- Tommy Ungerer qui était un des grands dessinateurs du New York Times. Et qui a travaillé aussi à l'Express en France. Et qui a travaillé aussi, qui avait écrit une magnifique, qui avait illustré en fait, Les Trois Brigands. Je ne sais pas si vous connaissez ce, presque un roman pictural, Les Trois Brigands qui est plus pour le jeune public. Et Tommy Ungerer nous avait accueillis dans son appartement qui était magnifique et le premier contact avec une troupe de théâtre c'était celle de la Huchette. Et j'avais vu un spectacle, il nous avait invités,...
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