Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Le grand public vous a découvert grâce à Nulle Par Ailleurs.
- Vous avez un jour décidé de vous éloigner de la télévision pour vous consacrer à votre vraie passion, la littérature.
- Vous publiez aujourd'hui la biographie d'un maître du genre.
- Une histoire que depuis plus de six décennies, on a trouvée nulle par ailleurs.
- Bonjour Agnès Michaud.
- Bonjour.
- Le lien a été facile mais...
- Eh oui, mais bravo.
- Ce livre, c'est 8 semences vivant, un pavé de 700 pas au Cherchemidi qu'on va évoquer tout à l'heure.
- Mais votre parcours est atypique et le principe des clés d'une vie est de raconter des parcours à travers des dates clés.
- Donc je vais commencer avec la première date clé qui est le 5 janvier 1977.
- Ça ne vous concerne pas directement, mais c'est important car ce jour-là, dans Les Visiteurs du Mercredi, on diffuse pour la première fois ce feuilleton.
- Anne Blanche.
- Vous allez me faire pleurer.
- C'est une série suédoise d'amitié entre deux enfants de 10 ans qui vous a marquée, je crois.
- Oh là là ! Je ne sais pas comment vous dire.
- Chaque fois que ça commençait, ce générique qui était d'une sorte de douceur à la Bergman, cette petite fille absolument blonde alors que j'étais absolument brune, tout en blondeur.
- Vous voyez ces couleurs suédoises gustaviennes, c'est presque flou à la bilitis, cette petite pierre dans la main.
- Oui, c'est...
- En fait, j'allais dire, je crois que ça compte esthétiquement dans ma vie.
- C'est bizarre de dire ça, mais...
- Oui, c'est un truc...
- Bon, alors évidemment, les gens de la même génération, ils se souviendront peut-être.
- Les autres ne vont pas du tout comprendre de quoi on parle.
- Mais oui, La pierre blanche, ça a été très important.
- Il y a deux séries très importantes dans ma vie.
- Il y a La pierre blanche et il y a Colombo.
- Et Colombo n'a pas rien à voir non plus avec la manière dont parfois je fais des livres, c'est-à-dire en menant des enquêtes.
- Il y a une autre série comme Colombo que j'ai découverte, qui s'appelle Monk. Je ne sais pas si vous connaissez.
- Oui, je connais Monk.
- Oui, c'est pas mal, c'est original.
- Le personnage est très original.
- C'est une écriture particulière.
- Ce n'est pas si souvent.
- Voilà, exactement.
- Alors, ça, c'est dix ans.
- Et ces dix ans, vous les passez en Touraine.
- Je crois que vous êtes née à Chinon et vous avez grandi à Tours.
- Alors, je suis née à Tours, aux Dames Blanches, près des Halles.
- Et j'ai grandi sur la commune Limitroff qui est jouée les Tours, tout près du château de Candé.
- Vous savez, le fameux château où...
- Ce roi d'Angleterre qui avait abdiqué.
- Je ne me lance pas dans les numéros, j'ai peur de me tromper.
- L'époux de Wallis Simpson a longtemps habité.
- Exactement.
- Alors, il se trouve que les Dames Blanches, dans l'Antiquité, c'était un embarcadère au bord de la Loire, qui est devenu un quartier.
- Et c'est là que vous grandissez, entre un père instituteur et une mère prof de sport.
- Donc, c'est l'enseignement au départ pour vous.
- Oui, c'est ça.
- Alors, je ne sais pas, peut-être...
- Qu'est-ce qu'il y a de privilégié à avoir un papa instituteur, par exemple ? Moi, j'aimais beaucoup, parce que mon papa...
- Mon papa, il avait cette espèce d'éducation républicaine à l'ancienne des instituteurs.
- C'est-à-dire, il connaissait le nom des plantes et des oiseaux.
- Pas que ça.
- Mais j'avoue que je me rends compte maintenant à quel point je connais le nom des plantes et des oiseaux.
- Et que ce n'est pas si courant.
- Non, et ce qui n'est pas si courant non plus, c'est votre éducation littéraire, car on lisait beaucoup à la maison, et vous avez beaucoup lu dès votre enfance.
- Oui, mes parents lisaient.
- On n'avait pas une bibliothèque, j'allais dire, de parisiens.
- Mais on avait la solide bibliothèque des Hussards de la République, donc Victor Hugo.
- Oui, les 18 volumes intégrals, vous les aviez, et vous les avez lus entre 10 et 12 ans, pratiquement.
- Je...
- Alors, bon, sans me vanter,...
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