Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité Patrick Sébastien, de retour dans les clés d'une vie avec son nouveau livre « Même pas peur » chez Ixo Édition.
- « Même pas peur ».
- Voilà, et on évoquera celui tout à l'heure, mais une autre peur de votre carrière, il y a eu effectivement Annie Cordy à l'Olympia, mais le 26 octobre 1976, vous assurez la première partie de l'Olympia à la tête d'affiche, c'est Michel Sardou.
- Ah, c'est Michel, ouais, là aussi.
- Il chantait ça.
- C'est vous, chanter ça ? Oh, ça me rappelle des souvenirs, parce que pendant qu'il chantait ça, nous on était dans les loges, enfin je peux pas te raconter.
- D'accord.
- Est-ce que c'est un Olympia ? Il avait été viré par Barclay, Jacques Rumeau l'avait récupéré, et avait écrit « Le rire du sergent », et c'est comme ça qu'il a créé.
- Mais c'est bien après, c'est bien après « Le rire du sergent ».
- Surtout que c'était la suite, cet Olympia, c'était la suite de cette fameuse tournée où il y avait des bombes.
- Exactement.
- Il venait d'écrire, moi j'ai participé à cette tournée.
- Alors imagine, moi, deux ans avant, je suis chez moi, Sardou, c'est une idole.
- Déjà je pars en été, l'été avec lui.
- Il me prend en présentateur avec Hervé Villard en américaine, on fait une tournée formidable, et à la fin de la tournée il me dit « Patrick, je voudrais que tu présentes mon spectacle à l'Olympia ».
- Il y avait Pierre Péchant, je lui dis « Il y a déjà un humoriste maintenant, quelle porte à place sur l'affiche ? » Et ça a été formidable, et après on est parti, ou je pissais avant ou après, on a fermé cette fameuse tournée, on se rend pas compte aujourd'hui, et encore il n'y avait pas les réseaux sociaux.
- Il avait fait sa chanson « Je suis pour », qu'on a pris pour une ode à la peine de mort, alors que c'était un truc sur la loi du talion, et il y a eu, et en France, c'est devenu un événement national, c'est-à-dire qu'il y avait des manifestations partout où on passait.
- On allait au spectacle entouré de CRS, il y avait des alertes à la bombe tous les soirs, pour empêcher le spectacle de se tenir.
- Ça m'a été beaucoup plus grave, parce qu'au Forêt National à Bruxelles, il y avait une bombe qui était sous la scène, et au dernier moment le mec s'est dégonflé, donc c'était plus que chaud.
- Et on est arrivé à Besançon, je me souviens, moi j'assurais la première partie, je te dis pas le baptême, et là les mecs avaient des pioches, ils avaient caillassé le quart des musiciens, j'ai eu un impact qui arrivait juste derrière ma tête, je croyais que c'était une balle en fait, c'était des trucs de lance-pierre, et là Michel il est sorti de la loge, il a fait « stop, on s'arrête, on n'y va plus ».
- Mais moi j'ai des souvenirs formidables de Michel à cette époque-là, j'ai vécu des choses, avec moi il a été à deux occasions, il a été extraordinaire.
- Quand j'étais dans cette tournée, je me suis planté en bagnole, mais grave, j'ai pris un carton, j'étais arrêté à un feu, il y a un mec qui m'a cartonné derrière, j'ai cru que j'allais rester paralysé d'ailleurs, je passais une nuit terrible, et je voulais racheter une voiture, Mercedes pourrie tu vois, et j'avais pas l'argent, donc je suis allé voir Michel, je lui ai dit « voilà, si tu peux me prêter l'argent pour acheter ma voiture d'occasion, comme ça tous les soirs je chante pour rien, vous me prenez mes cachets, etc.
- » Et il me fait le chèque tout de suite, il me dit « pas de problème, merci ».
- Et une semaine plus tard, il m'avait pris l'argent sur 4 galas, tu vois parce qu'on en faisait beaucoup, et il me fait venir dans sa loge, il me...
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