Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Nous allons parler entre gens d'ouverture, puisque vous avez vos clés, tandis que nous, nous avons les nôtres.
- Elles vont me permettre d'évoquer votre destin, celui d'une femme qui n'a pas eu besoin d'une boule de cristal pour que tout tourne rond.
- Bonjour Yégui Didier.
- Bonjour.
- Alors c'est vrai qu'on connaît votre nom, on connaît votre parcours à travers vos prédictions, à travers la voyance, et là vous sortez un livre, Les clés de votre destin, c'est pas les clés d'une vie, mais presque, aux éditions Albain Michel, et on va évoquer ce livre et votre parcours avec des dates justement clés, comme tous les jours, dans les clés d'une vie.
- Première date que j'ai trouvée, elle est dans votre livre, elle va vous rappeler quelque chose.
- Le 11 novembre 1963, vous débarquez sur un lieu, ce qu'on appelle alors la plus belle avenue du monde.
- Au Champs-Élysées, au Champs-Élysées.
- Alors ce qu'on sait, c'est que c'est un lieu, ce qu'on ne sait pas, c'est que cette chanson, au départ, lorsqu'il l'a chantée pour la première fois à l'Olympia Chaudassin, il l'a chantée en plusieurs langues, sans imaginer un seul instant qu'elle deviendrait un succès international.
- C'est fou, hein ? C'est fou, hein ? Alors c'est vrai que vous débarquez le 11 novembre à Paris, dans une ville que vous ne connaissez absolument pas.
- Pas du tout, j'étais juste venue avec une tante, à l'époque, vous savez, on prenait les enfants, parce que j'ai habité Toulon, et j'avais visité Versailles, j'avais visité la Tour Eiffel, mais je ne connaissais pas du tout, et mon rêve absolu, c'était de revenir à Paris.
- Oui, avec pas beaucoup d'argent, je crois 150 francs.
- Un peu, à l'époque, vous imaginez, mes parents m'ont dit, tu veux partir ? Tu veux nous quitter ? Eh bien, tu te débrouilles, tu n'auras que 150 francs en poche, c'est pas ce que ça fait comme euro aujourd'hui.
- Ça va faire 15 euros.
- Oui, c'était pas grand-chose.
- C'était pas grand-chose, mais votre père avait décidé ça, parce qu'il vous a élevé dans une rigueur militaire.
- Tout à fait, absolument, d'une façon très...
- On était, comme je l'ai écrit, 10 enfants, et donc il y avait 5 garçons, 5 filles, il fallait que nous...
- Mes parents avaient beaucoup de rigueur, et j'ai été élevée aussi d'une façon très chrétienne, très organisée, très méthodique, et j'avais un papa qui avait cette espèce de tenue, il fallait se tenir droit à table, il fallait être... Voilà, se tenir bien.
- Et puis il y avait le catéchisme, il y avait l'instruction religieuse, il y avait la messe le dimanche, tout y passait.
- Tout y passait, et puis il n'était pas question de louper.
- Moi, je me souviens que je m'endormais, souvent, on appelait ça des...
- Les églises, vous savez, pentecôtistes, mes parents étaient pentecôtistes, étaient devenus pentecôtistes.
- Il se trouve que l'église pentecôtiste, je me suis un peu renseigné, elle recenserait aujourd'hui 3 millions de membres dans le monde, et ça ferait 20 000 églises dans 170 pays, et le siège est à Accra, au Ghana.
- Ah, je ne savais pas.
- Ça voyait, je ne savais pas.
- Moi, je me souviens de Billy Graham, qui était le grand représentant américain de cette église évangélique.
- Alors, vous êtes née, je crois, à Lannis-sur-Marne.
- Tout à fait.
- Lannis-sur-Marne, c'est...
- C'est...
- Il y a une prairie à Vers-sur-Marne, et c'est là que Jeanne d'Arc a fait son dernier combat avant de partir pour Rouen.
- Oh, je ne savais pas.
- C'est pas mal, ça, comme voisine.
- Et vos parents ont une double origine, je crois, c'est l'Irlande et le Midi, c'est très curieux.
- Oui, c'est-à-dire que maman, du côté de maman, c'est Villa, d'origine italienne, et du côté de mon papa, les ancêtres, c'est entre l'Irlande et l'Écosse.
- C'est un beau mélange.
- Ben oui, je trouve pas mal.
- Alors, il se trouve, Yaguel Didier, vous avez...
- Vous êtes donc la quatrième, je crois, dans une famille de dix enfants, mais vous êtes celle qui a été, je dirais, la plus chouchoutée.
- Ben, c'est-à-dire que je crois que j'étais...
Transcription générée par IA