Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Pendant dix ans, vous avez accompagné Johnny de tout votre souffle, et presque jusqu'à son dernier souffle.
- Vous avez choisi de rendre modestement hommage à Johnny, avec votre petite harmonica, un hommage à celui qui restera le plus grand.
- Bonjour Greg Zlapp.
- Bonjour.
- Et c'est vrai que je vous ai reçu déjà deux fois dans les clés d'une vie, mais là vous revenez avec un album hommage à Johnny Hallyday.
- On va expliquer pourquoi tout à l'heure.
- Et c'est vrai que Johnny, vous l'avez fréquenté pendant dix ans, je crois, 282 concerts ? Exactement.
- C'est une tranche de vie.
- Et vous avez choisi de lui rendre hommage, on va expliquer pourquoi tout à l'heure.
- Mais le principe des clés d'une vie, c'est de raconter un parcours, le vôtre, avec Johnny, à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 14 juillet 2009, une date que vous n'avez pas oubliée.
- Le concert de Johnny à la Tour Eiffel, le 14 juillet 2009, pour ses 40 ans de carrière.
- Et dans tout Paris, on entendait ce concert.
- Je ne sais pas si vous le savez, Greg Zlapp.
- Je m'en souviens très bien.
- C'était incroyable parce que j'ai toujours cette image en tête.
- Je sors sur scène, sur Gabriel.
- Comme d'habitude, Johnny me pousse au devant de la scène.
- Mais là, devant moi, j'avais une marée humaine.
- C'était une spectateur.
- Il y avait...
- Je ne sais pas combien de spectateurs et puis le téléspectateur.
- Et je me souviens de cette émotion.
- Je jouais de l'harmonica.
- Et en fait, les réactions des gens m'arrivaient par des vagues.
- Donc, j'étais sonné.
- Je sors de scène et là, je me suis senti soulevé, comme par une force.
- Et en fait, j'étais dans les bras de Mickey Rourke, l'acteur américain, qui m'a soulevé.
- Il m'a dit, mais je n'ai jamais entendu l'harmonica comme ça.
- Il faut que tu viennes aux Etats-Unis.
- Je crois que c'est un de vos premiers concerts.
- C'est l'un des premiers, parce que c'était le début de la tournée Tour 66, qui devait être la dernière tournée de Johnny, d'ailleurs.
- Oui, il avait annoncé plusieurs fois qu'il ferait ses adieux et il ne pouvait pas se passer de la scène, finalement.
- C'est impossible.
- Et quand on pense qu'il a démarré 40 ans plus tôt, en 59, sur une petite scène de Pigalle, pour une émission de télévision, un concours qui s'appelle Paris Cocktail, on se dit...
- On voit le chemin qu'il a parcouru depuis.
- Alors, je crois que votre histoire avec Johnny, ça a démarré, Greg Zlapp, avec et grâce à Yvan Kassar, son chef d'orchestre.
- Et oui, c'est complètement...
- C'est une histoire incroyable, parce que moi, je ne connaissais pas vraiment Johnny.
- Donc moi, j'avais mon groupe, j'enregistrais mes disques.
- Je ne pensais pas accompagner des stars, et notamment Johnny.
- Ce n'était pas du tout dans mes sphères.
- Et effectivement, Yvan Kassar m'a appelé, parce qu'il préparait un album blues pour Johnny.
- Et qui dit blues, dit harmonica.
- Et donc, j'ai enregistré, non pas pour l'album, mais pour les maquettes de l'album qu'il devait présenter à Johnny.
- Il se trouve que Johnny a écouté les maquettes, et il a dit, mais qui c'est qui joue de l'harmonica ? Yvan lui a dit, c'est un Polonais, il s'appelle Greg.
- Il habite à Paris.
- Et Johnny lui a dit, c'est lui que je veux.
- Et c'est comme ça que je me suis retrouvé sur l'album de Johnny.
- Et je crois qu'Yvan Kassar vous a dit, Greg Slap, que Johnny avait été fan de vous.
- Oui, c'est ça.
- En fait, Johnny aimait beaucoup s'entourer des musiciens américains.
- Il y avait cette fascination pour les Etats-Unis.
- Et donc, il avait prévu déjà des harmonicistes américains, des stars d'harmonica.
- Donc, il ne s'attendait pas à trouver un harmoniciste polonais à côté en France.
- Il se trouve qu'il connaissait...
- Il connaissait bien l'harmonica.
- Et pas seulement parce qu'en face de lui, il avait eu en 1966 Antoine avec ses élucubrations qui voulait l'envoyer en cage à Medrano.
- Je ne sais pas si vous connaissez l'histoire.
- Et il...
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