Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- En 70 ans de carrière, vous avez créé plus de 450 chansons qui ne cessent de traverser les générations.
- Vous avez choisi de donner une nouvelle vie à ces classiques en en réunissant justement 70 dans un album de transmission plein d'une tendresse et d'un humour dont nous avons plus que jamais besoin.
- Bonjour Pierre Perret.
- Salut la fouleur des liens.
- Écoutez, ça fait je crois la sixième fois que vous venez dans les clés d'une vie, ce qui est un bonheur.
- Et en plus, on fête avec ce triple album, ce triple CD, vos 70 ans de carrière.
- C'est quand même un événement et c'est vraiment la transmission parce que je pense que de plus en plus, les nouvelles générations découvrent vos chansons de jadis.
- Ça c'est vrai, je me l'aperçois tous les jours parce que d'abord par le courrier ou les messages que je peux recevoir, et j'en reçois de fort nombreux.
- Mais...
- En plus, ce qui m'étonne, c'est que ça peut aller de les éternels, mon petit loup, Lily ou la cache aux oiseaux, mais aussi jusqu'au cul de Lucette ou le zizi, ça ne leur fait pas peur.
- Et au contraire, ils ont l'air tout à fait ouverts à la hardiesse des mots que tout un chacun est en droit d'attendre.
- Mais en général, les enfants le font plus tard.
- Oui.
- Et ça, il démarre de plus en plus tôt.
- Nous rajeunissons tous, ça a commencé par vous.
- Et puis, ce triple album, ce sont des anciennes chansons, mais que vous avez remasterisées pour que vraiment, elles soient dans l'air du temps.
- Ah oui.
- C'était indispensable.
- Oui, c'est un beau boulot de fait et même moi, j'ai été très surpris de la dernière écoute, là, c'est magnifique.
- Alors, comme d'habitude dans le Quai d'une vie, on va évoquer ces chansons, quelques-unes de ces chansons, parce qu'il y en a 70, à travers des dates clés.
- La première que j'ai choisie...
- Ben, c'est votre date de naissance, le 9 juillet 1934, parce qu'elle est liée à cette chanson.
- « Je suis le Castel-Sarrazin, mais y'a du tabac, y'a du raisin, c'est pas du Havan, il s'en faut, et le vin, c'est pas du Bordeaux, mais les gens y sont accueillants, et j'en connais de bien vaillants. » Il se trouve que cette jeunesse, vous avez eu la chance, Pierre Perret, de la passer, en pleine nature, ce qui est un privilège.
- Complètement, et puis d'ailleurs, ça m'a jamais quitté, parce que je me suis jamais éloigné de la nature, autant que faire se peut avec l'axe que j'ai choisi, en faisant le saltimbao toute ma vie, sur toutes les scènes, partout.
- C'était difficile, mais tous les points de halte que j'ai pu avoir, j'ai acheté très tôt une maison en pleine campagne, où je vis depuis plus de 50 ans, maintenant.
- Et chaque fois, j'ai été attraper une friture de poisson, pêcher, cueillir des herbes, parce qu'avec ma grand-mère, j'ai appris à connaître les herbes, toutes les herbes sauvages, dont je me sers encore très souvent, quand je fais des salades, etc., aller aux champignons, je veux dire, les girolles, les trompettes de la mort ou les cèpes n'ont aucun mystère pour moi, je connais tout ça par cœur, et je connais très...
- Pas mal du tout, la nature, c'est vrai.
- D'ailleurs, on sait que vous êtes un homme toujours nature, de par vos chansons et votre expression.
- Alors, il se trouve aussi que vous parliez de pêche, vous avez appris à nager dans la Garonne, à l'époque, où c'était possible ? Où c'était possible, effectivement, il y avait un peu moins d'écume qu'aujourd'hui, à la surface, et bon, c'est ce que j'ai dénoncé, d'ailleurs, très tôt, dans des chansons comme « Vert de colère » ou « Donnez-nous des jardins », il y a plus de 40 ans.
- Il y avait ces chansons-là, à une époque, où on me disait « Mais qu'est-ce que tu racontes là ? » Ça n'intéresse personne.
- Ben, j'ai dit « Vous verrez dans quelques années ».
- Et comment ce côté visionnaire vous...
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