Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous êtes le maître de la roue au cœur du cirque le plus célèbre du monde, le Cirque du Soleil.
- Nous allons raconter son histoire avec vous, car sur ce sujet, vous en connaissez justement un rayon.
- Bonjour Gisela Ramage.
- Bonjour à tout le monde.
- Alors le Cirque du Soleil, c'est une institution mondiale, et je crois que vous y êtes depuis 15 ans, vous êtes ce qu'on appelle le maître de la roue.
- Alors maître, je ne dirais peut-être pas jusque-là, mais disons que j'ai commencé la roue cirque, ça s'appelle donc la roue cirque, c'est Y-R.
- J'ai commencé il y a à peu près 21 ans, donc bien avant de commencer avec le Cirque du Soleil, mais dans mon parcours d'acrobate et pour devenir artiste professionnel, c'est ça, je suis passé par pas mal d'écoles, et c'était en 2005, si je ne me trompe pas, où j'ai découvert cet agrès qui s'appelle donc la roue cirque.
- Et le Cirque du Soleil, bon, on va évoquer d'abord ce qu'est le Cirque du Soleil, on parlera de vous après, et puis on parlera d'Allegria, un spectacle qui est joué quelques fois, plusieurs fois par jour, à Château, dans l'île des Impressionnistes, et on va évoquer le Cirque du Soleil à travers des dates.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 16 juin 1984, je crois que c'est la première du Cirque du Soleil, ça n'existait pas avant.
- Oui, alors la première représentation, si je ne me trompe pas, c'était à la Baie-Saint-Paul, en Gaspésie, au Québec, où en fait, Guy Daliberté, le confrontateur du Cirque du Soleil, et ses amis avaient créé un spectacle, ils faisaient beaucoup de spectacles de rue, donc c'était Guy Daliberté à la base, c'est un échassier, donc ils faisaient plus de la déambulation, et donc ils se sont retrouvés à finalement créer un spectacle, sous chapiteau, et le festival dans lequel il se produisait dans cette petite ville de la Baie-Saint-Paul est devenu de plus en plus gros, et en fait, les spectacles parlaient aux gens parce qu'il n'y avait pas grand-chose qui se faisait, on va dire, dans cet endroit du Québec, ou même au Canada en général.
- C'était une fête foraine, en fait, où il y avait justement ce spectacle.
- Guy Daliberté, c'est un personnage qu'on ne connaît pas en France, mais d'abord, il a pris sa liberté à 14 ans, il a quitté sa famille, et il a parcouru les rues de Québec, jusqu'en Europe, il était à l'époque accordéoniste et cracheur de feu.
- Cracheur de feu, c'est une chose très particulière.
- Oui, je l'ai fait aussi, d'ailleurs, à peu près aux mêmes âges.
- En fait, cracheur de feu, on ne crache pas du feu, on crache un produit, en réalité.
- Oui, du pétrole désaromatisé.
- Mais ça peut être dangereux.
- Oui, ce n'est pas une très bonne idée.
- Et donc, en fait, les cracheurs de feu, je ne sais pas si vous le savez, Gisela Ramage, c'est un esclave romain qui s'appelait Eunus, qui a utilisé la respiration du feu pour convaincre ses compagnons d'esclaves qu'il avait des capacités surnaturelles pour se révolter contre les Romains.
- C'est comme ça que sont nés les cracheurs de feu.
- On apprend des choses ici, à Sud Radio.
- Je crois qu'ensuite, Guy La Liberté a travaillé dans une centrale électrique.
- Ah ouais ? Avant de se consacrer aux arts de la rue.
- Et c'est vrai que les arts de la rue, c'est aussi quelque chose de très particulier.
- Ah oui, effectivement.
- Que vous avez connu, Gisela Ramage.
- Effectivement.
- C'est-à-dire qu'il faut...
- Comment il faut faire ? On fait des numéros et il faut retenir l'attention des passants.
- Exactement.
- C'est ça.
- Les spectacles de rue, c'est vraiment une école à part.
- C'est-à-dire ? Comme vous le dites, effectivement, c'est réussir à attirer l'attention des spectateurs et aussi de leur donner envie de rester et aussi de leur donner envie de donner de l'argent.
- Il y a beaucoup de choses à faire pour que...
- Déjà, il y a aussi les conditions.
- On n'a pas forcément le sol qu'on veut.
-...
Transcription générée par IA