Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous fêtez vos 50 ans de carrière, ce qu'il est difficile d'imaginer lorsqu'on vous voit, en particulier sur notre chaîne YouTube.
- Vous avez vécu au Québec avant de vous installer un jour à Biarritz pour surfer non pas au bord de l'océan, mais sur des vagues d'applaudissements.
- Bonjour Dientel.
- Bonjour Jacques.
- 50 ans de carrière, d'abord on est heureux de vous retrouver, il y a bien longtemps qu'on ne s'est pas vus.
- Mais c'est impressionnant parce que vous avez un parcours incroyable.
- On va évoquer ce parcours, c'est le principe des clés d'une vie sur Sud Radio.
- On va évoquer également une chanson de votre nouvel album pour 2026.
- Et puis on va commencer par votre première télévision qui est le 20 mai 1981.
- Ce générique, écoutez-le.
- Le col à rochot, vous vous souvenez de cette chanson ? Et cette chanson, c'était celle-ci.
- Moi si j'étais un homme, je serais capitaine.
- Deux bateaux verts.
- Alors cette chanson qui est très sérieuse, vous l'avez enregistrée avec Colaro et son équipe dans des conditions particulières, Dientel.
- Oui, on peut retrouver d'ailleurs certains extraits, je crois, sur Youtube.
- On me le refait de temps en temps parce que...
- En fait, ils ont décidé d'imager avec des acteurs tout ce que je racontais dans la chanson.
- Donc je te construis une vidéo.
- Il y avait des maçons derrière moi.
- Je t'offrirais des bijoux.
- Il y avait le bijoutier qui était derrière, etc.
- Et j'avoue que j'avais pas vraiment compris le truc.
- Et j'étais assez vexée.
- Alors ce qui est drôle, c'est que...
- Du coup, c'était très réussi parce qu'ils étaient complètement à la blague et moi je faisais une tête.
- Et c'était presque...
- On avait l'impression, avec le temps comme ça, en voyant...
- Ces images, que je le faisais exprès.
- Mais pas du tout, j'étais vraiment en colère.
- En même temps, la chanson était à peine célèbre.
- Cette chanson, je crois qu'elle est née, Dientel, entre New York et Montréal.
- C'est vrai, c'est vrai.
- Vous êtes très bien informée.
- J'avais été choisie pour représenter mon pays, le Canada, au Festival international de la chanson de Spa, qui n'existe plus mais qui était un festival très important à l'époque.
- Et j'ai donc écrit cette chanson pour participer.
- Car il fallait présenter des chansons inédites.
- Et celle-ci, donc, a été écrite, composée pour gagner le concours.
- Et j'ai perdu au premier tour.
- Oui, vous avez été éliminée.
- Et vous avez cru à ce moment-là que la chanson s'était terminée pour vous.
- Cette chanson, en tout cas.
- J'étais, encore une fois, très vexée.
- En plus, le thème, c'est quand même les codes de l'époque.
- Une femme qui explique à son conjoint, pauvre, pourquoi aujourd'hui une femme ne peut rien offrir à un homme.
- A l'époque, c'était...
- L'actualité, aujourd'hui, ça ne l'est plus.
- Absolument.
- Mais la chanson, je ne sais pas par quel miracle, elle se transforme au gré des publics qui l'aiment et qui la portent de génération en génération.
- Alors aujourd'hui, on y voit plutôt le côté romantique.
- Mais c'est vrai qu'à l'époque, j'avais envie de dire à celui que j'aimais, qui était un jazzman sans le sou, écoute, je ferai tout ça pour toi.
- Bien que je n'étais pas très riche, moi non plus.
- Mais je ne le fais pas parce que ça va t'enlever ton côté protecteur, le côté masculin et tout ça.
- Et bon, voilà.
- C'était une chanson fort romantique et ça l'est toujours, je pense.
- Oui, mais je crois qu'à l'époque, au Québec, les féministes se sont élevés contre vous, Diane Pell.
- Oui, parce qu'ils disaient que je prônais la femme objet.
- Cette femme qu'on achète à coup de cadeau, en fait.
- Mais c'était des images.
- J'aurais pu dire, si j'étais un homme...
- Je te dé...
- Par exemple...
- Par exemple, si on était aujourd'hui...
- Si j'étais un homme, je t'emmènerais sur la planète Mars, dans ma fusée.
- Mais à l'époque, il n'y avait pas tout ça encore.
- Non, mais vous êtes devenue une étoile, donc tout va bien.
- Il se trouve aussi que cette chanson, curieusement, passe à la télévision, mais jamais à la...
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