Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez consacré 50 ans à inventer des pubs dont le rayonnement ne vous a jamais empêché de demeurer dans l'ombre.
- A vous aujourd'hui de vous mettre enfin en lumière en nous racontant et en nous éclairant sur votre parcours.
- Bonjour Claude Douce.
- Bonjour Jacques.
- Alors on connaît votre nom et vous publiez aux éditions du Rocher mes années pub, 50 ans d'innovation de Nespresso à Oasis.
- Donc on va parler de ce livre, mais en même temps le principe des clés d'une vie c'est de parler de votre parcours à travers des dates clés qui se rapportent, je vous rassure, au livre et à tout ce que vous racontez dedans.
- Alors la première date ne vous concerne pas directement mais elle est importante dans votre esprit, dans votre parcours et le 19 juin 1948, c'est la première de cette manifestation.
- Monsieur Vincent Auriol, 500 000 personnes, le commerce de luxe français, le théâtre et le cinéma La Kermesse aux étoiles de Tuileries, c'est la première édition et je crois que cette Kermesse aux étoiles a marqué vos jours.
- Les jeunes années, Claude Douce.
- Ah oui.
- Alors tout mon parcours, je me suis aperçu que c'est les restes de l'enfance.
- Alors l'enfance, après la guerre, il y a eu la Kermesse aux étoiles à la Concorde et ça réunissait tous les grandes vedettes américaines et là j'ai connu Gary Cooper, Clark Gable, Rita Howard, tous les grands et alors j'étais très jeune et c'est mon frère qui avait 10 ans de plus qui m'emmenait et je notais tout.
- Donc j'ai encore les carnets, avec tous ces grands.
- Alors j'étais fasciné, à l'époque, ça m'a fasciné de voir tous ces grands et ça m'a fait rêver.
- Et après, j'ai été séduit par tous les acteurs et c'est comme ça que j'ai travaillé.
- Alors j'ai travaillé avec une cinquantaine d'acteurs.
- Alors la Kermesse aux étoiles, il y avait un billet qui coûtait 250 francs de l'époque, c'est à peu près 5 euros d'aujourd'hui, j'ai fait le calcul.
- On avait droit à se promener dans tous les stands avec les autographes et le soir, mais vous n'alliez pas.
- Le soir, il y avait une soirée, une fête animée par Jean Noin avec les filles du Lido ou des Moulins Rouges.
- C'est dommage qu'ils n'aient pas été plus gros.
- Alors il se trouve que, pour la circonstance, vous venez à Paris de Saint-Maurice, où vous avez grandi.
- Saint-Maurice, je vous précise qu'il y a une star qui a habité Saint-Maurice, c'est Jean-Paul Belmondo, quand il vivait avec Ursula Andres.
- Oui, oui.
- Et Saint-Maurice, c'est là où vous avez grandi, comme un enfant timide au départ, Claude Douce.
- Ah, très timide, très timide.
- Très timide, ça a été mon point faible.
- Et je ne m'en suis sorti que récemment.
- Je crois même que, lorsque vous téléphoniez, vous preniez des notes avant.
- Absolument, c'est incroyable.
- C'est-à-dire ? C'est vrai, j'avais peur du téléphone.
- J'avais peur de parler en public, d'ailleurs toujours.
- Si on me demande d'expliquer une campagne, je peux faire deux heures non-stop.
- Mais si on me demande de faire un discours pour...
- rendre la politesse, je ne peux pas.
- Aujourd'hui, j'ai du mal à faire un discours.
- À Noël, pour la famille, c'est l'horreur.
- Et puis, il y a une autre peur que vous avez, et cette peur, on va l'illustrer par une chanson.
- L'orage En fait, on met sur nous toute la pluie du ciel Gilles de Hachette-Malti, qui a gagné l'Eurovision en 1964 avec Nono Letta, qui est devenu animatrice de télévision, a chanté l'orage.
- Et l'orage, vous en avez peur, je crois.
- Ah oui, parce que dans mon jeune âge, pendant la guerre, un an avant la fin de la guerre, on a reçu une bombe à Saint-Maurice, dans le jardin.
- Et alors, d'ailleurs, toutes les fenêtres ont explosé, il y avait 10 cm de terre au premier étage, et nous, on était à la cave.
- Alors, comme c'était une vieille maison, vous voyez, la poudre de bois, on a cru que la maison était écroulée.
- Et alors, je n'ai pas peur des...
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