Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez grandi en Savoie avant d'apprendre à faire des gâteaux.
- Acteur, mais aussi metteur en scène.
- Vous travaillez chaque texte avec une telle précision qu'il finit par hanter vos nuits.
- Ce qui est sans doute le cas en ce moment avec Le Fantôme de l'Opéra.
- Bonjour Julien Aluguette.
- Bonjour.
- Alors, vous avez un parcours étonnant qu'on va évoquer.
- Vous mettez en scène Le Fantôme de l'Opéra au Théâtre Antoine qui est un classique mais revu et corrigé avec Benoît Solès.
- Le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 4 octobre 2008.
- Votre première télé, le journal de 13 heures.
- Il y a un extrait où la journaliste assure qu'il faut suivre cet inconnu qui va faire une grande carrière.
- Et c'est Marigny-Ecusse.
- Oui.
- Vous vous souvenez de cette séquence ? Alors, je ne me souviens pas exactement de cette séquence mais je me souviens bien d'Ecusse au Théâtre Marigny.
- Ça a été un de mes premiers grands rôles au théâtre.
- Une aventure absolument merveilleuse.
- Tant artistique qu'humaine.
- Il se trouve que Ecusse, c'était l'histoire d'un adolescent qui a crevé les yeux de 6 chevaux et qui se retrouve face à son psychiatre.
- C'est ça.
- Un sujet très dur mais qui tirait d'un fait divers, paraît-il.
- Oui, tout à fait.
- C'est Peter Schaeffer qui est parti de ce fait divers et qu'on a fait une pièce de théâtre qui a été jouée en même temps que je l'ai jouée à Paris par Daniel Radcliffe à Broadway.
- Voilà.
- Et en même temps, il y avait un film.
- Donc voici la bande originale.
- Le film avec Richard Burton dans le rôle principal du psychiatre.
- Au départ, ils avaient songé à confier le rôle à Marlon Brando ou Jacques Nicholson parce que Richard Burton buvait beaucoup.
- Donc il s'est calmé et il a accepté de ne plus boire pour tourner ce rôle.
- Et c'est vrai que dans ce reportage où on vous voit, on dit que vous ne tenez pas en place, que vous êtes un ludion et que vous donnez tout pour ce rôle de Julien Luguette.
- Oui, c'est Didier Long qui mettait en scène.
- Le rôle du psy était tenu.
- C'était tenu par Bruno Volkovitch.
- Ça a été une rencontre vraiment magnifique.
- C'était à la fois un rôle de grande ampleur avec une intensité folle.
- Et en même temps, il y avait quelque chose de très particulier.
- C'est-à-dire que je finissais tout nu sur scène pendant deux fois quinze minutes.
- Et en même temps, j'ai été transporté totalement par le sujet de la pièce qui était absolument terrible et merveilleux à la fois.
- Et c'est ce qui m'a vraiment lancé.
- Je me rappelle d'ailleurs de la première d'Ecus où j'ai été transporté par Bruno Volkovitch.
- J'ai vu mon nom sur l'affiche et puis je me suis rendu compte que ça y est, ça allait exister jusqu'au dernier moment.
- Je me disais, c'est un rêve, ça n'arrivera pas.
- Et puis, c'est arrivé.
- Oui, je crois que Bernard Giraudoux aussi était un des premiers à vous féliciter.
- Exactement.
- Il m'a pris dans ses bras et il m'a dit que j'avais tout d'un grand et ça m'a beaucoup, beaucoup touché.
- Alors, ce rôle, vous le devez à une metteur en scène qui vous a repéré, qui est Anne Bourgeois.
- Non, alors Anne Bourgeois, j'ai travaillé avec elle après.
- Là, c'était Didier Long qui m'a mis en scène dans Ecus.
- Mais elle en avait parlé à Didier Long, semble-t-il.
- Ah oui, vous êtes bien renseigné.
- Mais oui, effectivement, Anne m'avait repéré déjà à cette époque et j'ai travaillé quelques années après avec elle dans Les Veux du Coeur.
- Alors, il se trouve que ce soir-là, en plus, ce soir la première, il y a eu un événement.
- Les lumières se sont brusquement éteintes dans le théâtre.
- Qui n'arrive jamais.
- Oui, vous êtes très bien renseigné.
- Effectivement, il y a eu une coupure d'électricité.
- On a fini quasiment tout le deuxième acte dans un seul cercle de lumière qui restait allumé.
- On ne...
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