Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Le maître du thriller que vous êtes devenu a choisi un décor de neige éternel pour raconter une histoire à vous glacer le sang.
- Les contes vous ont également inspiré une histoire sans doute de démontrer que les bons contes peuvent aussi faire les bons lecteurs.
- Bonjour Nicolas Veuglé.
- Bonjour.
- Alors vous êtes un des maîtres du thriller en France, on va expliquer pourquoi.
- Publié chez XO Éditions Transylvania, qu'on va évoquer aussi, et le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours qui est riche en rebondissements à travers des dates clés.
- Et la première date que j'ai trouvée ne correspond pas exactement à votre parcours mais elle est importante dans votre vie.
- Le 17 décembre 1986 est sorti ce film.
- Ah oui.
- Le Nom de la Rose, un drame médiéval adapté du roman d'Humberto Eco.
- Et ce film vous a marqué la vie Nicolas Veuglé ? Ah oui, mais même j'ai des frissons rien que d'entendre les clous.
- Il y a des cloches encore de ce film.
- C'est étonnant parce que je l'ai revu il n'y a pas longtemps pour voir s'il me faisait toujours le même effet et je le trouve toujours aussi parfait.
- Et dans la narration, et dans l'ambiance, et dans le propos philosophique qu'il y a derrière qui est quand même accessible.
- Et j'avais eu la chance de rencontrer Jean-Jacques Hanon en plus pour lui poser des questions sur le film et j'ai appris beaucoup de choses très très très intéressantes sur la réalisation qui pour moi est le meilleur film que j'ai jamais vu.
- En même temps, il a engagé Sean Connery, il ne voulait pas au départ d'acteur célèbre et Sean Connery lui, je veux faire ce rôle, il a insisté et Hanon l'a écouté.
- Oui.
- Il l'a écouté et Umberto Eco ne voulait pas Sean Connery.
- Il s'est dit, James Bond dans mon film et pas du tout, ça n'a rien à voir.
- Et après il l'a reconnu, il a dit non mais c'est Guillaume de Baskerville.
- Alors il se trouve que vous avez 15 ans, Nicolas Beuglet, et que vous découvrez ce film et que c'est un véritable choc à la sortie du cinéma.
- Oui parce que c'était la première fois je pense que j'étais confronté à quelque chose d'aussi intense et d'aussi cru également parce que l'histoire, c'est quand même ce moine qui va avec son apprenti dans cette abbaye perdue.
- Au fin fond de l'Italie et qui va enquêter sur des crimes très étranges qui se déroulent là-bas où il y a une espèce de pacte du silence, personne n'ose dire quoi que ce soit.
- On sent bien qu'il y a des gens qui savent mais qui se cachent.
- Donc il va y avoir une véritable enquête et qui tient bien la route en plus.
- C'est-à-dire que les indices sont cohérents, ça nous fait progresser dans l'histoire, les personnages sont inquiétants et puis il y a de l'amour aussi.
- Il y a de l'amour et je pense que c'est ça aussi cette scène-là qui m'a émarqué.
- Cette scène entre Adzo qui est joué par Christian Slater à l'époque, qui est à mon âge, il a 15 ans, et qui va reconnaître l'amour charnel avec cette souillonne entre guillemets parce que c'est comme ça qu'elle est présentée dans le film.
- Et cette scène était très crue pour l'époque.
- Oui, d'autant plus que Jean-Jacques Arnaud n'avait absolument pas prévenu ce jeune garçon de ce qu'il allait lui arriver.
- Exactement, il avait demandé à l'actrice dont j'ai oublié le nom de lui dire « Écoute, Christian Slater n'a pas entre guillemets connu de femme jusqu'ici, il va falloir que tu prennes tout en main. » Je ne lui ai pas dit jusqu'où vraiment ça allait.
- Sa maman est là sur le plateau.
- Au cas où il y a un souci.
- Et en fait, ils ont tourné la scène.
- Et là où c'est absolument extraordinaire, c'est que Jean-Jacques Arnaud racontait dans l'interview que j'avais faite, que la scène terminée, qui a été prise en une fois, il n'était que lui dans...
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