Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Aimer la mer et regarder le ciel en permanence ne vous a jamais empêché de demeurer très terre à terre.
- Les tempêtes que vous évoquez dans votre nouveau livre ne vont pas nous empêcher toutefois de passer ensemble un moment serein.
- Bonjour Louis Baudin.
- Bonjour.
- Alors, il y a ce livre, Les histoires extraordinaires de la météo, chez Fayard, qu'on va évoquer.
- Mais votre parcours aussi est passionnant, parce qu'on vous connaît à travers la météo.
- Mais vous avez eu un parcours qu'on connaît mal.
- Et le principe des clés d'une vie, c'est de l'évoquer à travers des dates clés.
- Et la première, elle n'a pas de rapport avec vous, mais un rapport lointain, vous n'étiez pas nés.
- Le 27 mars 1874, c'est là qu'on inaugure un fort qui a marqué votre histoire.
- Chanson de Carlos, on ne sait pas qu'elle a été écrite par Joe Dassin, d'ailleurs, et Claude Lemel.
- Et c'est la première collaboration entre Joe Dassin et Carlos qui étaient les meilleurs amis du monde.
- Alors, pourquoi? Pourquoi je parle de ce fort? Parce que le fort de Saint-Cyr, ça a été la station météorologique militaire et de dépôt d'armement pendant la Première Guerre mondiale.
- L'École nationale de la météorologie est à Bois-d'Arcy et vous l'avez intégrée au départ.
- Exactement.
- C'est vrai que j'ai été d'ailleurs la dernière promotion à Bois-d'Arcy avant que l'École nationale de la météorologie déménage à Toulouse.
- Donc oui, c'est un souvenir.
- C'était ces forts qui protégeaient la ville de Paris dans ces années-là.
- Et effectivement, l'École de la météorologie a occupé très longtemps ce fort de Bois-d'Arcy pour former des générations de météorologistes.
- Et je crois que vous êtes arrivé là après une année universitaire à Nîmes.
- Ah oui, alors universitaire non, parce que là, c'était pendant mon service militaire.
- J'étais à Nîmes.
- Donc, j'ai été officier pendant mon service militaire.
- Donc, j'étais EOR.
- On était élève officier de réserve.
- Et j'ai fait cette formation-là à Nîmes.
- Donc, ce n'est pas tout à fait universitaire, mais c'était quand même une formation d'ailleurs très exigeante.
- J'en garde un souvenir important sur plein, plein de points de vue, parce qu'il y avait une exigence, il y avait un sens de l'autre, il y avait un sens du partage, comme on peut l'apprendre dans l'armée.
- Et c'est vrai que ça m'a servi et ça me sert encore.
- Et l'armée, finalement, il y a un côté filial.
- Vous êtes né à Reims et votre père était militaire dans l'armée de l'air.
- Exactement.
- Il était mécanicien sur avion.
- Il a effectivement, lui aussi, pas mal voyagé.
- Quand on est militaire, on le fait.
- Il a voyagé en Afrique du Nord.
- Il a voyagé dans plusieurs parties de la France.
- Moi, je suis né à Reims.
- Mais de passage, je n'aurais pu n'être ailleurs.
- Puis on a vécu sur la façade atlantique, sur le bassin de l'Arcachon, en Provence.
- Et je pense que d'ailleurs, c'est à travers ces voyages que moi, c'est façonné, ou en tout cas, a commencé à germer ce rapport à la nature et à tout ce que ça pouvait apporter en termes d'émotions.
- Vous êtes né à Reims comme quelqu'un qu'on a beaucoup vu à TF1, qui est Patrick Poivre d'Arvor.
- Exactement.
- Alors, il se trouve que c'est très bien de voyager, mais l'école, on ne se fait pas de copains.
- C'est ça le problème, lui, voilà.
- C'est vrai, vous avez raison.
- C'est vrai qu'aujourd'hui, je ne peux pas dire, et je n'ai jamais pu dire, j'ai des souvenirs d'amis d'enfance.
- J'ai des amis d'enfance.
- Ça, effectivement, je n'ai pas eu.
- Mais en revanche, j'ai eu une diversité de rencontres, d'émotions, de partages, notamment à travers cet environnement.
- Et ça m'a façonné une autre partie de mon caractère et probablement de ce que je suis encore aujourd'hui, d'ailleurs.
- Et puis, vous avez découvert le sport.
- Je crois qu'à 14 ou 15 ans, vous êtes un champion d'athlétisme, Louis Vaudin.
- Oui, alors ça, après, les gènes font qu'on a la chance ou la malheureusement, on a la chance de naître dans certains endroits avec certaines dispositions.
- Et...
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