Les clefs d'une vie avec Jean Lassalle

Retranscription des premières minutes :

- « Sud Radio, les clés d'une vie », Jacques Pessis.
- « Sud Radio, les clés d'une vie », celle de mon invité.
- Votre accent de la sincérité vous a permis de passer des montagnes au plateau des théâtres.
- Vous avez choisi de délaisser la politique traditionnelle en adhérant au parti d'Henri.
- C'est peut-être pour cela que le public s'est accroché à votre beret basque.
- Bonjour Jean Lassalle.
- Bonjour cher Jacques.
- Jean Lassalle, c'est le comédien, le héros du seul en scène qu'on a vu à Paris et qui va partir en tournée que j'accueille aujourd'hui, puisque ce seul en scène, « Jean dans la salle », est un événement qu'on va évoquer.
- Mais le principe des clés d'une vie, cher Jean Lassalle, c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- J'en ai trouvé quatre.
- La première, c'est le 26 décembre 1983, votre première télé qu'on pourrait évoquer à travers une chanson célèbre.
- « La montagne de Jean Ferrat », chanson qui est mythique.
- C'est l'imaginaire.
- C'est l'image qu'il y a eu en arrivant à Entraigues et cette chanson est toujours vue dans les écoles.
- Et pourquoi je parle de la montagne ? Parce que votre première télévision, c'est un projet de création d'une station de ski en vallée d'Aspes.
- Oh, vous avez été cherché loin, c'est pas croyable.
- Oui, j'étais conseiller départemental, j'étais maire et conseiller départemental.
- Je n'étais pas non plus très vieux, puisque j'étais conseiller maire à 21 ans, conseiller départemental un peu plus après, oui.
- Je voulais créer une station de ski.
- Une station de ski, parce que c'était la seule vallée qui n'en avait pas ici dans les Pyrénées de l'Ouest.
- Oui, c'était le Val d'Azun, Azan qui en patois signifie lumière, je crois.
- Exactement, oula.
- Et c'est vrai que c'était quelque chose, on vous voit avec un blouson de ski, c'était vraiment quelque chose que vous aviez envie de faire exister.
- C'est-à-dire, il faut voir le contexte de l'époque.
- Je suis élu très jeune.
- Et...
- Dans des élections difficiles.
- Et on m'élit parce qu'il y a une forme d'espoir qui, soudain, se porte sur moi.
- Euh... Les... Comment je devrais dire ? Euh... La population décroissait à une vitesse hallucinante.
- 10 000 habitants au début du siècle.
- Nous n'en étions plus qu'à 2600 à ce moment-là.
- Et il y avait une forme de désespérance.
- Et la station de ski, malgré tout...
- Dans les vallées voisines, avait donné le sentiment d'un renouveau économique, social...
- Et puis, surtout, la possibilité donnée à des jeunes de rester au pays.
- Et puis, vous évoquez dans ce film, Akous, qui est juste...
- Vous êtes... C'est un canton à côté de chez vous.
- Dont j'étais le conseiller général.
- Exactement. Et qui est un des lieux où on fait du parapente dans les Pyrénées.
- Ce qui n'est pas si fréquent.
- Et c'est un des lieux les plus réputés pour le parapente d'enfance.
- Un des lieux les plus réputés pour le parapente d'enfance.
- Oui, parce qu'il y a un dispositif aérométrique qui n'existe pas ailleurs.
- Et paraît-il que c'est même ascensionnel.
- C'est formidable. C'est bien, oui.
- Donc, c'est venu après, un petit peu.
- C'est venu après.
- Mais à cette époque-là, vous évoquez donc ce développement touristique dont la région a besoin, Jean Lassalle.
- Oui, tout à fait.
- Tout à fait, parce que je ne voyais pas qu'est-ce qui pouvait faire le pendant à une agriculture qui était déjà touchée à mort.
- Oui, tout à fait. Tout à fait, parce que je ne voyais pas qu'est-ce qui pouvait faire le pendant à une agriculture qui était déjà touchée à mort.
- Bon, on a fait beaucoup.
- On pensait quand même relancer l'artisanat et le commerce.
- Je voyais bien que le mauvais temps venait.
- Nous avions des usines.
- En vrai dire, il n'en restait plus qu'une, celle d'Alcan.
- Et je disais, il faut impérativement une autre activité, sinon ça ne le fera pas.
- Et des touristes dans vos jeunes années, vous n'en avez pas vu beaucoup, parce que vous étiez dans la montagne, loin et loin de la région.
- Vous étiez dans la nature et des touristes.
- Oui, et quand j'y étais, les papas, il n'a pas fait comme des touristes.
- C'était des...

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