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François Bonneau sur Brandt : "Si ça continue, il ne restera rien de l’industrie en France et en Europe"

ENTRETIEN SUD RADIO - Suite à la liquidation de Brandt, François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, réagit sur l'antenne de Sud Radio.

Brandt
Des palettes brûlent devant l'usine Brandt où sont rassemblés des employés, le 11 décembre 2025 à Vendôme, dans le Loir-et-Cher (JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP)

Le groupe français Brandt a été placé en liquidation judiciaire. 700 personnes vont se se retrouver sans emploi. Une décision qui fait bondir François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, qui a réagi sur l'antenne de Sud Radio.

Brandt liquidée : "pourquoi l'Europe ne se protège pas ?"

"Sous le sapin, il va y avoir la lettre de licenciement. C ‘est terrible, inadmissible, réagit François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, au micro de Patrick Roger, sur l'antenne de Sud Radio. Mon premier sentiment, c’est la tristesse. Et aussi la colère : si l’on continue comme cela, il ne restera rien de l’industrie en France et en Europe."

"Pourquoi l’Europe ne se protège pas ?"

"On sait la fragilité de l’automobile, avec l’incapacité de l’Europe à se protéger. On voit maintenant que l’électro-ménager est en train de fiche le camp. Alors que ce sont des marques considérables : Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette… Ce sont des marques présentes chez tous les Français. C’est notre histoire. Chine et États-Unis ont les moyens de se protéger. Pourquoi l’Europe ne se protège pas ?"

"Notre industrie est en train de ficher le camp"

"Ce ne sont pas des technologies d’hier, insiste François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, sur l'antenne de Sud Radio. La table à induction a été inventée, montée, crée ici. Nous avons des marques technologiquement au point, des salariés mobilisés. En cinq jours, ils ont réussi à se mettre en Scop pour défendre leur entreprise. Les collectivités publiques agissent très fortement. La région s’est engagée à 7 millions d’euros, l’Etat avec 5 millions, et on a une décision de renoncement." La faute à qui ? "C’est d’abord la faute de l’incapacité de la France et de notre Europe à voir ce qui est en train de se passer. Toute notre industrie est en train de ficher le camp."

"On laisse partir les fleurons"

"On raconte la mobilisation pour réindustrialiser, mais on laisse partir des fleurons." Les décisions des tribunaux ne sont-elles pas opaques ? "Nous nous sommes déplacés au moment de l’audience pour expliquer que certes les banques n’étaient pas au rendez-vous, mais nous avions mis 20 millions d’argent public pour soutenir cela. Pour autant, le projet était valable, soutenu par le groupe Revive, qui est en train de faire revenir Tupperware. Mais on chipote et on ne donne pas sa chance à ce projet industriel."

Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger

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