Sans être brillant, Lyon a poursuivi son bon début de saison en s'imposant à Lille (1-0) dimanche après-midi lors du choc de la 6e journée de Ligue 1 et suit le rythme du Paris Saint-Germain en tête.
L'OL sera seul dauphin du PSG à l'issue de ce week-end de championnat, avec le même nombre de points que le champion (15) mais une différence de buts inférieure (+5 contre +8). Le club rhodanien prend ses aises devant d'autres candidats aux places européennes comme Marseille, Monaco et Strasbourg (12 points), et Lille, sixième (10 pts).
Une semaine après la déconvenue à Lens (3-0), l'éclaircie entrevue contre Brann Bergen (2-1) jeudi en Ligue Europa aura donc été de courte durée pour le Losc, comme souvent dans le ciel du Nord.
Les Dogues rechutent après une rencontre qu'ils ont pourtant globalement dominée, en tout cas au nombre d'occasions, sans jamais parvenir à marquer, ce qui met fin à une série de 60 matches à domicile avec au moins un but, toutes compétitions confondues.
Cela ne tient pas uniquement à la qualité de la défense lyonnaise, meilleure du championnat avec seulement trois buts encaissés, tous face à Rennes lors de la seule défaite du club, mais aussi à la maladresse lilloise.
Les Lillois ont eu cinq occasions nettes, réparties durant toute la rencontre: une reprise d'Ayyoub Bouaddi contrée par son coéquipier Olivier Giroud (7e), une frappe trop timide de Matias Fernandez-Pardo (11e), une autre à bout portant mais trop axiale de Ngal'ayel Mukau (18e), un raté inexplicable de Félix Correia après un cafouillage dans la surface lyonnaise (69e), et enfin une frappe croisée d'Osame Sahraoui détournée par Dominik Greif (90e).
- Lyon très réaliste -
En face, les Lyonnais ont fait le match inverse, en convertissant au tableau d'affichage leur seule véritable occasion grâce à Tyler Morton, qui a signé son retour de suspension du but victorieux en plaçant une tête après un centre idéal de Nicolas Tagliafico (13e).
"Ç'a été très compliqué, on a souffert la quasi-totalité du match, a reconnu Corentin Tolisso après le match. Toute l'équipe a su défendre ensemble, à l'image de notre début de saison."
Le coup parfait de Paulo Fonseca, pour son retour au Stade Pierre-Mauroy, où il a dirigé Lille durant deux saisons (2022-2024).
Son OL avance, malgré des moyens financiers bien moins important que la saison dernière et plusieurs départs majeurs cet été, sans orgies offensives - cinq succès 1 à 0 en sept rencontres - mais avec créativité pour faire mieux avec moins.
Dans l'enceinte de Villeneuve-d'Ascq, ils ont une fois de plus joué sans attaquant de pointe. En face, Bruno Genesio a surpris en alignant Tiago Santos d'entrée, trois jours seulement après les 87 minutes disputées par le latéral droit, quasiment un an après son dernier match.
Le Portugais a tenu son rang face aux dribbles de l'insaisissable Malick Fofana et s'est montré à son avantage offensivement en deuxième période.
- Lille fustige l'arbitrage -
L'entraîneur lillois est de toute façon obligé de composer avec les absences de son taulier de la défense Alexsandro, de son arrière gauche Romain Perraud, de son gardien Berke Özer et de son capitaine Benjamin André.

Bruno Genesio à son arrivée au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, pour la réception de Lyon le 28 septembre 2025. L'entraîneur de Lille a été expulsé par l'arbitre de la rencontre
Sameer Al-DOUMY - AFP/Archives
Malgré cela, ses joueurs avaient de quoi remporter ce match. Jusqu'au bout, ils ont poussé pour égaliser, obtenant notamment une dernière occasion par Nabil Bentaleb, dont la frappe à l'entrée de la surface a fui le cadre (90e+6).
Ils ont aussi longtemps pesté contre l'arbitrage, au point que Bruno Genesio a été exclu (72e). Carton rouge qu'il a qualifié de "gaguesque" dans la foulée du match, pendant que le président du club nordiste Olivier Létang appelait à "se mettre autour de la table" avec la Fédération française de football pour mettre un terme aux "problèmes avec l'arbitrage".
Sur la pelouse, au terme d'une rencontre hachée en première période, tendue de bout en bout, Lyon est parvenu à accrocher à son tableau de chasse un autre prétendant à l'Europe, après Marseille.
Par Rémi BOUVERESSE / Villeneuve-d'Ascq (AFP) / © 2025 AFP