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Grégory Coupet : "J'ai pris conscience que j'étais plus Lyonnais"

Par Justin Boche

L'ancien gardien de l'Olympique lyonnais et de l'AS Saint-Etienne était l'invité de Sud Radio Sport pour revenir sur le derby entre les deux équipes qui s'est déroulé pour la dernière fois dans le stade de Gerland ce dimanche et qui à vu les Lyonnais s'imposer 3-0 grâce à trois réalisations d'Alexandre Lacazette.

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Vous êtes plus Lyonnais ou plutôt stéphanois ?Grégory Coupet : J'ai passé 11 ans à Lyon et 7 ans à Saint-Etienne. J'avais le cœur partagé en deux, mais ces dernières années avec les défaites de Lyon j'ai pris conscience que j'étais plus Lyonnais. Durant vos 11 ans à l'OL en plein âge d'or du club, vous n'avez pas perdu beaucoup de derbys ? Oui c'est vrai et dans ces cas il vaut mieux être du bon côté de la barrière. Un derby ce n’est pas que trois points. C’est faire plaisir aux supporters, gagner une confrontation régionale. Mais c'est génial de vivre ça pour un joueur. Pour ce dernier derby à Gerland, il n'y a pas eu photo entre les deux équipes ?Très sincèrement, avant le coup d'envoi tout le monde avait peur pour Lyon. La confiance était plutôt du côté stéphanois. Mais je n'ai pas reconnu les Verts après leurs deux superbes victoires. Ils ont énormément subi. À l’inverse, Lyon a fait son premier match complet. Le fait que soit le dernier derby de Gerland peut-il jouer sur la motivation des joueurs ?Oui ça joue. Mais ça peut aussi jouer sur la pression. Le doute peut s'installer après la défaite du Zenit. Une dynamique de victoire c’est hyper important pour un sportif de haut niveau. Et là on a retrouvé le Lacazette de l'an passé.Avant un match comme celui-ci, est-ce que l'on peut ressentir si l’on est bien ou pas ?Il y a des signes que l'on trouve souvent dans le regard des coéquipiers. Individuellement, je faisais exactement le même échauffement à chaque match. Tout était chronométré. C'est une façon de se rassurer et de savoir ou l’on en est. Quand je sautais au niveau de la barre en arrivant sur le terrain, je pouvais savoir si mes jambes réagissaient bien ou non. Ce qui permettait de prendre confiance et de faire des choses plus osées. C'est sûrement ce qui est arrivé à Alexandre Lacazette hier. Il avait confiance. Après cette victoire où en est Lyon ? Quel est le niveau des Lyonnais ?Il ne faut pas oublier d'où ils viennent. On se doutait que cette saison allait être plus compliquée. Il faut changer de stade, jouer la ligue des champions avec de jeunes joueurs. Des statuts ont changé et notamment celui de Lacazette qui a vu son contrat revalorisé. Il a fallu du temps pour que ça se mette en place. Mais Lyon est deuxième. C’est une année d'apprentissage de ce niveau-là. Malgré ses déboires personnels, Mathieu Valbuena n'a pas paru affecté et a réalisé un excellent match ?C’est toute la capacité des grands champions de réagir et il a répondu en champion. Le terrain, c’est peut-être là où il peut être le plus tranquille et où il peut s'exprimer. Il déçoit rarement depuis quelques années et ce moment difficile l'a peut-être rendu plus fort. En tant que joueur, quel est le derby qui vous a le plus enthousiasmé ?Très sincèrement tous. À chaque fois, il se passe quelque chose. L'engagement est plus élevé que d'habitude. Tous ont leur charme, mais le plus important c'est toujours de les gagner.

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