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"Zemmour ? Si on craint une guerre de civilisation, c'est devant le Bataclan qu'il faut en parler"

Ce week-end, Éric Zemmour a pointé la responsabilité de François Hollande dans les attentats du Bataclan. L'analyse d'Élisabeth Lévy.

Vive polémique entre Eric Zemmour et François Hollande. Le crypto-candidat a accusé l’ancien Président de la République d’être responsable des morts du 13 novembre au Bataclan. Les explications d'Élisabeth Lévy.

Éric Zemmour avait ouvert les hostilités à Bordeaux : "Ils le savaient et ils n'ont rien fait. Le pouvoir était au courant du danger et il a préféré que les Français meurent plutôt que d'empêcher des 'migrants' de venir en France"Puis, il a enfoncé le clou devant le Bataclan ce samedi : "François Hollande a pris la décision criminelle de laisser les frontières ouvertes".

La gauche et la macronie ont joué du violon habituel avec les mots infâme, ignoble, indigne et les demandes d’excuses et tout le tralala. Certes, comme souvent, Éric Zemmour a cruellement manqué de tact. Était-ce une stratégie à la Trump ou le naturel, je l’ignore. mais sur les faits, il ne reprend que le témoignage de Hollande: "Nous savions que dans les flux de réfugiés, il y avait des terroristes. Mais nous ne savions ni où, ni quand, ni comment ils allaient nous frapper"

Justement, il aurait dû savoir. Ou au moins sortir son merveilleux principe de précaution en fermant les frontières, mais Hollande voulait être le bon élève de Merkel. Par contre, Zemmour a tort, ce n'est pas une responsabilité pénale mais politique. L’histoire jugera. 

Cependant, Zemmour devait-il aller au Bataclan ? 

C’est ce que pense "Life for Paris", une association de victimes très prisée des médias. Elle dénonce une instrumentalisation politicienne. Hollande le traite de "profanateur de sépulture" : "C’est indécent de parler de guerre de civilisation  devant le Bataclan". 

Mais c'est tout de même moins indécent que parler de réconciliation comme Raquel Garrido:"Les familles ont fait un effort incommensurable pour rendre hommage à leurs morts et pour trouver le chemin de la réconciliation avec les terroristes eux-mêmes" 

Derrière la polémique, il y a un véritable clivage idéologique entre le camp de l’apaisement et celui du combat culturel. Si on croit qu’il y a une guerre de civilisation, c’est devant le Bataclan qu’il faut en parler. 

Pour les familles, le Bataclan est un sanctuaire. Mais c’est aussi un symbole, une ligne de front qui n’appartient pas seulement aux victimes. Je ne sais pas si toutes sont sur la ligne : "Vous n’aurez pas ma haine". Mais avec tout le respect qu’on leur doit, nous restons libre de disposer de la nôtre.

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