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Violences faites aux femmes : comment reloger les victimes ?

Le 25 novembre est la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes. Où en sommes-nous ?

Les victimes de violences conjugales osent-elles parler ? "Tout dépend des cas, certaines parlent de plus en plus, d'autres sont sous emprise, ont encore peur et n’osent pas parler", estime maître Aurore Boyard, avocate travaillant sur le suivi des violences faites aux femmes.

Un logement pérenne qui sécurise les victimes

"Ce qui va libérer leur parole, c’est de savoir qu'elles ne vont pas avoir un hébergement d’urgence, mais un foyer où elles vont pouvoir rester. On leur donne des solutions. C’est cela la clé de tout." Justice plus efficace, suivi obligatoire, aide matérielle… Quelles mesures prendre en priorité pour aider les femmes ? "Pour moi, c’est un tout. Que véritablement les acteurs du monde judiciaire et associations travaillent ensemble, ce qui n’est pas forcément le cas actuellement. Tous les outils existent en France pour sécuriser les victimes. Le problème que l’on a aujourd’hui est de pouvoir les sécuriser en urgence et de manière pérenne."

"Nous multiplions les logements d’urgence, résume maître Boyard. Le problème est que cela dure un deux ou trois mois. Nous, dans le Var, nous avons créé un outil qui permet de reloger en urgence de manière pérenne les victimes de violence. À partir du moment où il y a des enfants, on leur trouve un logement qui les sécurise, car le monde judiciaire met un temps infini à réagir."

 

Des "safe homes" pour reloger femmes et enfants

"Dans le cas de violences quotidiennes répétées, c’est compliqué, et l’on imagine bien que les violences psychologiques ne sont pas une priorité." Bien souvent, c’est aussi la double pleine, entre violence et contrainte de devoir quitter le domicile conjugal. "Nous expliquons à nos clientes que c’est une contrainte, mais que mieux vaut partir que rester. C’est leur vie qui est en danger, rappelle maître Aurore Boyard, avocate travaillant sur le suivi des violences faites aux femmes. Les ordonnances de protection sont également sous-utilisées."

"Dans le Var, nous avons déjà relogé une dizaine de personnes de façon pérenne, explique l’avocate. Nous travaillons avec la CAF et le groupe Foncia, et cela fonctionne extrêmement bien. Il y a 18 mois, j’étais venue parler d’une prise en charge rapide par la CAF du Var des victimes de violence. Nous avons étendu cette prise en charge dans le cadre de « safe homes », des lieux ou elles vont rester, et pas à l’endroit où se trouve l’auteur. Et derrière, la justice peut faire son oeuvre."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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