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Seine-Saint-Denis : le rapport qui relance le débat sur les statistiques ethniques

Un rapport parlementaire dresse un état des lieux alarmant de l’incapacité de l’État à évaluer précisément la population de Seine-Saint-Denis suite à l’afflux migratoire de ces dernières années.

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Il y aurait entre 8 et 20% de la population du département (150 000 ? 250 000 ? 400 000 ?) que l’État serait incapable d’évaluer précisément. C’est absolument dingue, mais ce que montrent ces parlementaires, c’est que ça a des conséquences économiques et sociales majeures. Les marchands de sommeil, l’économie parallèle… C’est toute la vie quotidienne qui est perturbée par la présence massive de personnes qui n’ont pas d’existence administrative et qui enfreignent la loi. L’État lui-même ne peut pas adapter ses politiques, comment peut-on donc imaginer mener des politiques scolaires ou sociales en mettant le bon nombre de fonctionnaires, en les choisissant pour répondre aux besoins de la population, si une personne sur dix ou même sur cinq n’est pas comptabilisée ?

Le nombre de mineurs étrangers isolés par exemple, qui relève de l’aide sociale à l’enfance, a augmenté de 80% en un an. En l’occurrence, c’est en étudiant les comptes de l’Aide Médicale d’État, réservée aux étrangers en situation irrégulière, que les parlementaires ont sorti ce chiffre. Aujourd’hui, ils en appellent justement à l’État. Il est frappant de voir à quel point celui-ci semble totalement démuni. Or, la situation est catastrophique. Regardez le cas des écoles. Celles de Seine-Saint-Denis cumulent les difficultés, mais comment voulez-vous améliorer la situation avec de telles quantités d’enfants qui ne maîtrisent ni la langue française, ni les codes de comportement qui leur permettront de devenir des élèves ? La réalité de l’immigration clandestine, c’est ça.

On peut explique qu’il faut accueillir sans se soucier de ce qu’il se passe après, mais ce qu’il se passe après, ce sont des inégalités et des fractures qui se payent sur les générations suivantes. L’État, lui ferme les yeux. De toutes façons, il n’a pas les outils statistiques pour savoir réellement ce qu’il se passe. La pire injustice naît de l’inefficacité de l’État, l’inadéquation entre les besoins et les moyens. Je ne suis pas certaine, mais peut-être que se donner les moyens de savoir et de dresser un état des lieux à travers des statistiques ethniques pourrait améliorer l’action publique… Pour l’instant, les démographes sont obligés de biaiser pour savoir de quoi ils parlent et avoir un portrait de la France. Pourtant, il y a urgence d’identifier et de répartir sur le territoire tous ces nouveaux arrivants plutôt que de les entasser dans des ghettos qui, un jour, exploseront immanquablement.

Réécoutez en podcast l'édito de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio

 

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