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Près d'un Français sur deux en situation de surpoids ou d’obésité

Près d'un Français sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité selon une étude de l’Inserm et du CHU de Montpellier

C’est un constat alarmant : le taux de Français souffrant de surpoids ou d’obésité a doublé en une quinzaine d’années.

Obésité : un IMC supérieur à 25 kg/m2

Près d'un Français sur deux est en effet en situation de surpoids ou d’obésité selon une étude de l’Inserm et du CHU de Montpellier. Quelle différence entre surpoids et obésité ? "En fait, on fait des classes d’obésité plus ou moins profondes", explique Annick Fontbonne, médecin épidémiologiste, chercheuse à l’insert et co-auteure de l’étude. "Les gens de poids normal ont un IMC , Indice de Masse Corporelle, inférieur à 25 kg/m2. Il suffit de diviser son poids par le carré de sa taille en mètre. Au-dessus de 25, on est déjà en excès de poids. De 25 à 30, il est modéré, on l’appelle le surpoids. Au-dessus de 30, on a ce que l’on appelle l’obésité, avec des pathologies différentes."

"Le surpoids est déjà associé à des maladies comme le diabète, la tension, des maladies cardio-vasculaires. L’obésité devient beaucoup plus handicapante, avec l’arthrose, des problèmes psychologiques, d’insertion professionnelle liés à la silhouette." Des personnes et catégories sont-elles plus touchées ? "Oui, on grossit, on prend du poids quand on vieillit. C’est naturel", estime Annick Fontbonne, médecin épidémiologiste. Il faudrait essayer de ne pas prendre de poids."

 

Des inégalités sociales de santé

"C’est une maladie qui vient des inégalités sociales de santé. L’obésité frappe plus fortement les populations défavorisées, les professions les moins qualifiées, les gens ayant moins d’éducation, précise la chercheuse à l’insert et co-auteure de l’étude. C’est plus lié à l’offre alimentaire disponible pour ces catégories. Il est vrai qu’aujourd’hui, dans les supermarchés, les aliments les moins chers sont de moins bonne qualité nutritionnelle. Le sport n’est pas non plus toujours accessible à tout le monde."

"Je pense que la France n’est pas la plus mauvaise sur le plan de éducation alimentaire. On a eu depuis le début des années 2000 le programme national nutrition santé. C’est connu de la population. Nous ne sommes pas les plus mal placés, avec en plus une tradition culinaire en France, garde-fou contre l’augmentation de l’obésité." Quid du facteur génétique ? "C’est certain, comme pour beaucoup de maladies. Trop de sucre, de graisse, de sel… Il faut essayer d’avoir une alimentation la plus naturelle possible. Les plats tout prêts sont trop caloriques, et ne nourrissent pas très bien."

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