Et l’on reparle de la question migratoire en France. Près de quatre mois après le démantèlement très médiatisé de la "jungle" de Calais, camp de réfugiés de fortune où se regroupaient de nombreux migrants souhaitant rejoindre le Royaume-Uni depuis la France, le président de la République François Hollande a de nouveau abordé le sujet dans le cadre d’une conférence organisée sur le sort des quelque 250 millions d’enfants vivant dans des zones de conflit. Dans le viseur du chef de l’État : l’attitude du Royaume-Uni envers les mineurs isolés encore dans les environs de Calais aujourd’hui.
Hollande appelle le Royaume-Uni à "prendre ses responsabilités"
"La France prend sa part de l'effort européen. Elle attend aussi que ses partenaires fassent de même, surtout lorsqu'il s'agit de mineurs isolés. J'appelle le Royaume-Uni à prendre ses responsabilités s'agissant des adolescents aujourd'hui en France et qui ont de la famille outre-Manche. Nous avons fait l'effort de les abriter, de les accueillir. Ils veulent aller au Royaume-Uni. Nous avons des accords avec ce pays ami et voisin, ils doivent être pleinement respectés", a-t-il averti.
"J'appelle le Royaume Uni à prendre ses responsabilités sur la question des mineurs isolés. Les accords doivent être respectés" @fhollande
— Élysée (@Elysee) 21 février 2017
Le gouvernement britannique traîne des pieds
Pour rappel, Bernard Cazeneuve avait déjà demandé la semaine dernière à Londres de réévaluer l’examen des dossiers de ces mineurs isolés qui contestent le rejet de leur accueil au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique a été vivement critiqué par les défenseurs des réfugiés après avoir annoncé début février qu'il n'accueillerait que 350 de ces mineurs, un chiffre très loin des 3 000 évoqués au moment de la mise en place du programme.