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Médico-social : vers une pénurie de personnel

Pénurie de professionnels dans le secteur médico-social. Les associations qui encadrent des personnes en situation de handicap lancent un cri d’alarme. Si rien n’est fait pour revaloriser les salaires des personnels comme les infirmiers ou les éducateurs spécialisés, de nombreuses structures vont devoir fermer des services notamment dans les Bouches-du-Rhône. Un reportage de Lionel Maillet.

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Des éducateurs spécialisés pour personnes handicapées manifestent pour de meilleurs salaires. photo de JULIEN DE ROSA / AFP

Face à la pénurie de professionnels dans le secteur médico-social, les associations qui encadrent des personnes en situation de handicap lancent un cri d’alarme. Si rien n’est fait pour revaloriser les salaires des personnels comme les infirmiers ou les éducateurs spécialisés, de nombreuses structures vont devoir fermer des services notamment dans les Bouches du Rhône. Un reportage de Lionel Maillet.

 

 

Un manque d'activités pour les résidents de structures spécialisées

Ce manque de personnel, le frère de Fabien Michaeli en est la première victime, atteint d’un handicap mental, il est placé dans une maison d’accueil spécialisée. "Je vous donne un exemple", explique Fabien Michaeli, "Alexandre avait grosso modo deux activités par mois, aujourd’hui, c’est une de temps en temps quand il y a les personnes qu’il faut". Avoir des activités, "c’est important, c’est leur vrai stimulus", juge-t-il. "On a des activités style sport, activités culturelles et ces choses-là qui ont tendance à s’appauvrir totalement".

 

"Des départs massifs dans les hôpitaux et les Ehpad"

Les métiers du médico-social sont particulièrement en tension, comme les éducateurs ou les orthophonistes qui n’ont pas bénéficié des revalorisations du Segur. Cela est la cause d’un "départ massif de nos salariés notamment dans les hôpitaux et dans les Ehpad", explique Yves Lefranc, le directeur général de l'Unapei Alpes-Provence, l’association de parents de personnes handicapées mentales. "Si on n'arrive pas à trouver un consensus pour recruter et valoriser l’ensemble des salariés", explique-t-il, "nous allons être obligés de fermer des structures ou de fermer des dispositifs".

Ces perspectives inquiètent énormément les parents d’handicapés dont fait partie Hugues Lepoivre. "Quel sera l’accompagnement de mon proche après mon décès ?", se demande-t-il. Pour lui, "c’est devenu une vraie angoisse". "Quand je serai décédé, je ne souhaite pas que mes autres enfants soient obligés d’accompagner mon fils handicapé, tout va dans le mauvais sens", juge-t-il. Rien que dans les Bouches-du-Rhône, 490 postes du secteur médico-social sont aujourd’hui vacants.

 

 

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