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"Les catégories populaires n’accèdent pas au logement social parce qu’il est absent"

La mairie de Marseille va lancer un plan pour le logement alors que les arrêtés de péril se multiplient. La situation, dans la cité Phocéenne, est tendue.

logement marseille
La situation du logement, à Marseille, est critique. Les arrêtés de péril se multiplient sans solutions pour les habitants. (Photo by BORIS HORVAT / AFP)

La mairie de Marseille présente le 28 octobre 2021 un vaste plan pour le logement et contre l’habitat indigne. Une réponse, entre autres, au drame de la rue d’Aubagne de 2018 et à la question de l’insalubrité en général.

De plus en plus d’arrêtés sont en effet pris dans la cité Phocéenne, obligeant les familles à quitter les immeubles. Mais ces dernières n’arrivent pas à se reloger.

 

Logement insalubre : "Il y avait des pierres qui nous tombaient sur la tête"

C’est le cas de Yasmine : enceinte, avec un enfant en bas âge, elle payait son logement insalubre 690 euros. À la suite d’un arrêté de péril, elle a dû le quitter. "Moi, ce qui me faisait le plus peur, c’étaient les parties communes."

"Il y avait des pierres qui nous tombaient sur la tête à chaque fois qu’on ouvrait la porte, il y avait des très grosses fissures", explique-t-elle.

"J’aimerais un logement stable, moi, mon mari, il a un CDI"

La mairie l’a relogée dans un appart hôtel près du Vieux Port, mais cela fait deux ans qu’elle ne réussit pas à retrouver une location. "Demain, si on me dit : ‘vous prenez vos affaires et vous quittez les lieux’, eh bien, je ne sais pas où aller", souligne la mère de famille. "J’aimerais un logement stable, moi, mon mari, il a un CDI."

"Quand on va dans une agence immobilière, ça ne va pas. Il faut quoi ? Trois fois le montant du loyer ? Je suis désolée, je ne les ai pas", s’indigne Yasmine. "On fait quoi ? On devient SDF avec deux enfants ?"

"Il faut absolument aussi sur le parc privé une régulation des loyers, et pour le moment la Métropole s’y refuse"

Le cas de Yasmine est loin d’être isolé. Les solutions de relogement manquent cruellement à Marseille. Emmanuel Patris, coprésident de l’association Un Centre Ville pour Tous déplore que "les catégories populaires n’accèdent pas au logement social parce qu’il est absent et n’accèdent pas au parc privé classique, puisqu’il est trop cher".

"Il faut absolument aussi sur le parc privé une régulation des loyers, et pour le moment la Métropole s’y refuse", souligne-t-il. "Et, pour le moment, c’est assez catastrophique."

 

 

Marseille compterait près de 1.300 habitants sans solution de logement, hébergés dans des hôtels.

 

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