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La grand-tante du petit Grégory réaffirme sa "totale innocence"

La grand-tante du petit Grégory Villemin, qui doit être convoquée devant la justice en vue d'une possible mise en examen 40 ans après le meurtre du garçonnet, a réaffirmé jeudi "sa totale innocence", selon un communiqué de ses avocats.

- - AFP/Archives

La grand-tante du petit Grégory Villemin, qui doit être convoquée devant la justice en vue d'une possible mise en examen 40 ans après le meurtre du garçonnet, a réaffirmé jeudi "sa totale innocence", selon un communiqué de ses avocats.

Jacqueline Jacob, 80 ans, sera interrogée dans les prochains mois en vue d'une possible mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle", avait annoncé mercredi le procureur général près la cour d'appel de Dijon, Philippe Astruc.

Mme Jacob, qui avait déjà été mise en examen en 2017 avant que les poursuites ne soient abandonnées pour un problème de procédure, "réaffirme sa totale innocence et souhaite que sa présomption d'innocence ainsi que sa vie privée soient respectées", écrivent ses trois avocats dans un communiqué.

Ils rappelent que le parquet général considère "qu'aucun élément n'est de nature à constituer des indices graves ou concordants dans l'implication" de la grand-tante et soulignent "partager" cette position.

La rivière La Vologne, le 15 octobre 2024 à Docelles, dans les Vosges, dans laquelle le petit Grégory Villemin avait été retrouvé mort le 16 octobre 1984

La rivière La Vologne, le 15 octobre 2024 à Docelles, dans les Vosges, dans laquelle le petit Grégory Villemin avait été retrouvé mort le 16 octobre 1984

Jean-Christophe Verhaegen - AFP/Archives

Me Stéphane Giuranna, Frédéric Berna et Alexandre Bouthier "s'étonnent de la qualification de mise en examen envisagée". L'association de malfaiteur criminelle ne figurait pas dans le code pénal au moment du meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé et ligoté le 16 octobre 1984 dans une rivière des Vosges: ce chef d'accusation avait été aboli en 1983 avant d'être réintroduit en 1986.

"Il ne peut y avoir ni infraction ni peine sans qu'un texte ne les prévoie", soulignent les trois avocats.

La mort du petit Grégory a suscité beaucoup d'émotions et l'enquête chaotique n'a jamais permis d'éclaircir ses circonstances.

Le jour du meurtre, une lettre anonyme est adressée au père par un "corbeau" qui harcèle depuis plusieurs années la famille.

Les principaux protagonistes de l'affaire Grégory

Les principaux protagonistes de l'affaire Grégory

Sabrina BLANCHARD, Sylvie HUSSON - AFP/Archives

Bernard Laroche, un cousin du père, est rapidement mis en cause sur la base d'accusations de sa belle-soeur, une adolescente de 15 ans, qui reviendra ensuite sur ses propos. Inculpé d'assassinat et écroué, il est remis en liberté mais Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité, le tue en mars 1985.

La mère de Grégory, Christine Villemin, sera à son tour poursuivie, avant de bénéficier d'un non lieu.

Coup de théâtre en 2017: Jacqueline Jacob, qu'une expertise en graphologie a désigné comme l'auteure d'une lettre anonyme menaçante adressée en 1983 aux parents du petit Grégory, est interpellée avec son époux Marcel.

Le couple est mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Les poursuites sont finalement annulées pour vice de forme.

Depuis, de nouvelles expertises ont eu lieu et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, qui supervise le dossier, a listé en début d'année tous les "éléments qui concernent Jacqueline Jacob", a fait savoir mercredi le procureur général, sans donner de détails.

AFP / Lyon (AFP) / © 2025 AFP

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