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Jimmy Losfeld : "Un manque criant de logements étudiants dans les grandes villes"

Par Benjamin Jeanjean

Président de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), Jimmy Losfeld était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi. L’occasion pour lui d’évoquer le problème du manque de logements étudiants aujourd’hui en France.

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À l’heure où des centaines de milliers d’étudiants s’apprêtent à retrouver les bancs des amphis des universités, écoles ou autres IUT, nombreux sont ceux qui ont peiné cet été ou qui peinent toujours à trouver un logement en phase avec leur budget pour cette année. Invité du Grand Matin Sud Radio, Jimmy Losfeld, président de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), déplore notamment le faible poids du service public dans ce marché. "On a 2,6 millions d’étudiants cette année en France, 50 000 en plus qu’il y a un an, et il y a toujours un manque criant de logements, notamment dans les grandes améliorations. Le Crous (donc le service public) ne gère que 200 000 logements. Mis en relief avec les 2,6 millions d’étudiants, ça fait très très peu", regrette-t-il.

"C’est un petit peu un parcours du combattant"

"Le gouvernement a bien annoncé la construction de 60 000 logements, mais ça ne se fait pas en un mois. Par ailleurs, ils ont décidé de donner un coup de rabot sur les APL de 5€ pour plus de 800 000€ étudiants à partir du mois d’octobre, ce qui sera très concret pour le coup. Les étudiants qui n’ont pas l’occasion de pouvoir se loger via le Crous n’ont donc plus que le parc privé et l’impératif de trouver par une agence ou sur Le Bon Coin un logement adapté à leur budget. C’est un petit peu un parcours du combattant", ajoute-t-il.

Si la colocation reste selon lui "l’alternative la plus économique parce qu’elle réduit drastiquement les coûts", elle souffre encore de certains stéréotypes. "Certains bailleurs ou propriétaires sont encore très réticents à cause d’une représentation assez biaisée de ce qu’est un étudiant. C’est une vraie discrimination en termes d’accès au logement. Il est nécessaire que les propriétaires prennent conscience que l’étudiant d’aujourd’hui, ce n’est pas l’étudiant fêtard qui va salir les murs, mais un jeune qui a envie d’étudier dans de bonnes conditions et qui n’en a pas forcément les moyens", plaide-t-il.

"La caution, un casse-tête pour des centaines de milliers d’étudiants"

Dès lors, que faire pour remédier un tant soit peu à la crise du logement étudiant ? "Il n’y a pas 36 000 constructions. La première, c’est qu’il faut construire et répondre à la demande de logements. Là-dessus, le gouvernement a annoncé un plan de construction de 60 000 logements. On pense d’ailleurs qu’on a une réelle opportunité par rapport aux Jeux Olympiques de Paris 2024 pour faire en sorte qu’on puisse réhabiliter les futures constructions en cités universitaires. D’ici là, il est essentiel de lever les freins périphériques à l’accès au logement, je pense notamment au cas de la caution, qui est toujours un casse-tête chaque année pour des centaines de milliers d’étudiants", demande-t-il.

Réécoutez l’intégralité de l’interview de Jimmy Losfeld dans le Grand Matin Sud Radio

 

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