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Ian Brossat : "les députés LREM se comportent comme des Playmobil"

Ian Brossat, porte-parole du PCF et maire adjoint de Paris en charge du logement, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 20 janvier sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Ian Brossat, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 20 janvier à 7h40.

Ian Brossat : "les députés LREM se comportent comme des Playmobil"

Pour Ian Brossat, "la mobilisation contre la réforme des retraites est toujours à l'ordre du jour, parce que le gouvernent n'a pas reculé. Il a fait croire qu'il a reculé sur la question de l'âge pivot, explique-t-il au micro de Patrick Roger, mais en réalité il a tenté de berner les Français puisque ça n'est qu'un retrait provisoire. Par ailleurs, l'âge d'équilibre continue à figurer dans le projet de loi. Le mouvement se poursuit, il est prévu une journée nationale d'action vendredi 24 janvier et les Français continuent à soutenir majoritairement le mouvement, constate-t-il.

 

Le texte va arriver à l'Assemblée nationale, mais selon Ian Brossat, "tout le monde connaît le rapport de force à l'Assemblée nationale ! Les élus de la République en Marche sont majoritaires de manière écrasante, et comme ils se conduisent comme des Playmobil, il ne se passe pas grand chose ! Il suffit qu'un ministre dise 'il faut voter pour' pour qu'ils se mettent tous à voter pour, sans même réfléchir parfois au contenu du projet de loi en question", estime-t-il. Pour lui, "ça va se jouer à travers les mobilisations et ça se joue dans l'opinion publique. Le gouvernement a beau s'agiter, déployer des trésors de communication, la réalité est que la majorité des Français ne veut pas de cette réforme. Ils comprennent très bien qu'elle va conduire à une baisse des pensions : la retraite par points, c'est de la retraite en moins", dénonce-t-il.

 

"Il faudrait retirer ce projet et non pas prendre les Français pour des imbéciles avec ce retrait provisoire de l'âge pivot"

Le climat de violence s'est accru ces dernières semaines, constate Patrick Roger. "La violence n'est jamais bonne conseillère, affirme Ian Brossat. On a besoin de rassembler largement et pour rassembler largement, il ne faut pas de violence. La stratégie de pourrissement du gouvernement peut conduire à un certain nombre de dérives, reconnaît-il. Il y a de ce point de vue-là une responsabilité du gouvernement. Pour créer de l'apaisement, il faudrait retirer ce projet et non pas prendre les Français pour des imbéciles avec ce retrait provisoire de l'âge pivot. On rediscute, on pose les choses".

Emmanuel Macron a été la cible de la colère de manifestants au théâtre à Paris vendredi dernier. Pour Ian Brossat, c'est "parce qu'il a menti aux Français. Dans ses engagements pendant la campagne présidentielle, il a dit qu'il ne toucherait pas à l'âge de départ à la retraite et qu'il ne baisserait pas les pensions. Mais quand on regarde le projet de loi, pour la génération 1980, l'âge pivot sera à 67 ans. Il y a aura et un départ plus tardif à la retraite et une baisse des pensions, c'est grave ! estime-t-il. On a surtout besoin d'avoir une mobilisation massive et pacifique".

Emmanuel Macron et Édouard Philippe reçoivent des grands patrons à Versailles le 20 janvier. "Ils le font exprès ! dénonce Ian Brossat. Je n'ai pas un discours anti-patrons, il y a des tas de petits patrons qui font très bien leur travail, reconnaît-il, qui se battent pour produire en France. Mais il y a quelques milliardaires gloutons qui privent la grande majorité des Français des richesses dont ils auraient besoin pour vivre correctement. La question du partage des richesses est aujourd'hui au cœur de tout", précise-t-il.

 

"Je suis pour la PMA mais je ne suis pas pour la GPA. Je ne pense pas que l'un conduise à l'autre"

Le débat sur la bioéthique va démarrer au Sénat. Les manifestants de dimanche 19 janvier contre la loi ont été traités d'homophobes. Peut-on débattre sans être traité d'homophobe ? se demande Patrick Roger. "On peut évidemment débattre du sujet et on a le droit de manifester dans notre pays sur tous les sujets", affirme Ian Brossat, qui rappelle qu'il est "favorable à la PMA pour toutes les femmes car selon lui la PMA pour les couples de femmes est une avancée dans le sens de l'égalité. Je suis pour la PMA mais je ne suis pas pour la GPA, qui pose un autre problème, celui de la marchandisation du corps de la femme. Je ne pense pas que l'un conduise à l'autre. Pour lui, les choses se feront, et plus calmement qu'au moment du mariage pour tous".

 

Municipales à Paris : "soit on continue d'avancer avec Anne Hidalgo, soit on revient en arrière avec Rachida Dati"

Le sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio, paru le 19 janvier, montre qu'Anne Hidalgo fait la course en tête et profite sans doute des divisions de la République en Marche. "Je suis satisfait d'avoir rallié Anne Hidalgo, confie Ian Brossat, parce que nous nous sommes mis d'accord sur des propositions de fond, comme la gratuité des transports en commun pour les moins de 18 ans ou la poursuite de notre politique de développement du logement social. Selon lui, les Parisiens se posent les choses de manière assez simple : soit on continue d'avancer avec Anne Hidalgo dans le sens de l'écologie et de la justice sociale, soit on revient en arrière et c'est plutôt Rachida Dati qui est la candidate pour ça. Elle propose le Paris d'avant 2001, d'avant Bertrand Delanoë".

Les logements sont de plus en plus chers à Paris, ce qui exclut certaines classes. "La municipalité ne tient pas toutes les manettes, mais notre politique en matière de logement social permet à 1 Parisien sur 4 de vivre dans un logement social. Un quart des Parisiens sont protégés de la spéculation immobilière, qui sont des familles modestes, de la classe moyenne, précise-t-il. Un tiers des logements sociaux sont réservés aux classes moyennes".

 

En tant qu'enseignant de formation, Ian Brossat explique ne pas être favorable à la réforme du bac. "En introduisant du contrôle continu au bac, on crée un bac à plusieurs vitesses".

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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