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Guyane : les leaders du mouvement social font machine arrière sur le blocage

Par Mathieu D'Hondt

Le collectif à l’origine du mouvement social guyanais a décidé de revenir sur sa décision de "blocage total".

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Alors qu’il avait annoncé dans un premier temps un "blocage total" de la Guyane avec de nouveaux barrages routiers pour ce lundi, le collectif "Pou la Gwiyann dékolé", à la tête de la contestation locale qui paralyse le département ultra-marin depuis bientôt trois semaines, a décidé de faire machine arrière.

Si les barrages routiers initialement prévus seront bien maintenus afin de bloquer toute la circulation – seuls les véhicules d’urgence seront autorisés à les franchir – les leaders du mouvement ont finalement admis qu’ils ne pouvaient pas organiser un blocus général. Ainsi, Olivier Goudet, l’un des portes-parole des "500 frères contre la délinquance" - fer de lance du mouvement et dont les protagonistes sont cagoulés et tout de noir vêtus – a reconnu que les siens "ne (pouvaient) pas aujourd'hui faire des blocages pour empêcher les piétons, les vélos et les scooters de passer".

La veille, l'un des membres dudit collectif, avait pourtant annoncé "la fermeture totale jusqu'à nouvel ordre" des barrages y compris pour ceux désirant les passer "à pied", "à moto" ou encore "à vélo". Une décision qui avait été très mal accueillie par la population, entraînant une contre-mobilisation notamment sur les réseaux sociaux. Un groupe facebook intitulé "Stop aux barrages en Guyane" et fort de 2 000 adhérents faisait ainsi part dés dimanche du mécontentement de certains Guyanais. Dans le même temps, une pétition réclamant le droit de circuler librement sur le territoire avait recueilli plus de 1 800 signatures. La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts avait également demandé la levée des derniers barrages.

Depuis presque 3 semaines, la Guyane connaît une forte contestation sociale sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. Une "grève générale illimitée" ayant été décrétée le 25 mars dernier, paralysant l'activité économique locale.

 

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