"Ce que veut Macron, c'est une retraite diminuée pour tout le monde !"
Chez Bosch à Rodez, la grève commence dès mercredi 4 décembre au soir, avec l'équipe de nuit. Ici, la question des retraites est intimement liée à celle de la sauvegarde des emplois. "Nous, on ne demande qu'à travailler" confie Alexandre Granier, qui a 20 ans de maison et élu au CSE de Bosch Industries, au micro de Christine Bouillot de Sud Radio.
"Avec la crise qui nous touche à l'heure actuelle avec le diesel, si on ne travaille plus, nos retraites seront encore plus petites que celles qu'on devrait avoir normalement. On nous demande de travailler encore un peu plus pour toucher moins. On a beau dire, on a beau faire, ce que veut Macron, c'est une retraite diminuée pour tout le monde !" estime-t-il.
"La France, c'est le pays des libertés où tout est interdit"
L'usine de Bosch tourne au ralenti. Les mesures de chômage partiel pour faire face à la baisse d'activité impactent déjà le pouvoir d'achat des salariés. Quand on évoque une réforme des retraites, certains, comme Jean-Pierre Cabrol, délégué du syndicat Sud chez Bosch Industries, qui a 30 ans d'ancienneté, s'agacent : "on est vraiment très inquiets pour les emplois explique-t-il. Si vous perdez votre emploi, vous perdez vos cotisations, et après, c'est quoi votre niveau de retraite ? Et à quel âge vous partez ? C'est tout un tas d'inconnus qui stressent les salariés".
Les trois organisations syndicales chez Bosch ont appelé à la grève, le 5 décembre : "c'est un rassemblement de grogne générale précise Jean-Pierre Cabrol. Les gens en ont marre : la France, c'est le pays des libertés où tout est interdit. Aujourd'hui en France, on s'appauvrit en travaillant soutient-il.
Mais ils défileront avant tout pour espérer continuer de vivre au pays.
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