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À Gourdon (Lot), les habitants interpellent l’État sur le maintien des gares rurales

Par Benjamin Jeanjean

Alors qu’une partie du gouvernement se déplace ce jeudi à Cahors pour un Conseil National des Territoires, certains habitants comptent bien profiter de ce coup de projecteur sur les zones rurales pour rappeler leurs revendications. Reportage Sud Radio.

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Matignon se délocalise dans le Lot… du moins pour quelques jours. Ce jeudi, Édouard Philippe et 13 de ses ministres tiendront à Cahors un Conseil National des Territoires pour évoquer plusieurs thématiques liées au monde rural (accès au numérique, agriculture, éducation, services publics…). À cette occasion, plusieurs citoyens entendent bien en profiter pour rappeler leurs revendications au gouvernement. C’est notamment le cas de Georgette Laporte (74 ans), présidente de l’association Tous Ensemble pour les gares, qui se bat depuis dix ans contre la suppression annoncée des gares SNCF de Gourdon et de Souillac, dans le Lot.

"Ces trains sont vitaux pour nous, donc nous nous battrons jusqu’au bout. La SNCF nous dit que la gare de Gourdon n’est pas rentable. C’est faux ! Je m’y suis pointée, j’y ai passé toute une matinée et j’ai vu qu’elle était rentable ! (…) On attend qu’ils nous apportent des bonnes nouvelles. Qu’ils nous disent au moins qu’on aura des trains neufs et qu’on accélère le parcours, car c’est ce dont on a besoin ! À mon âge, c’est sûr, je pourrais rester chez moi. Mais si je me bats, c’est pour les jeunes qui arrivent derrière. Dieu merci, dans le Gourdonnais, nous avons des jeunes qui prennent le train et qui sont bien contents que l’on se batte pour eux !" clame-t-elle au micro de Sud Radio.

"Le train est absolument vital pour les départements ruraux"

Son de cloche similaire du côté de Jean-Noël Boisseleau, vice-président de l’association de défense de la ligne Intercités Paris-Limoges-Toulouse, une ligne aujourd’hui délaissée au profit du TGV. "De Paris à Toulouse, il y a beaucoup de départements ruraux, et le train est absolument vital pour la desserte des territoires et la promotion de l’économie et du tourisme. Je pense que l’État a trop privilégié le réseau à grande vitesse, au détriment des lignes classiques et de ce qu’on appelle les trains d’équilibre du territoire. Nous avons quand même un énorme déficit de remise à niveau, et on espère bien que la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, qui fait partie des trois lignes structurantes prioritaires, fera l’objet de nouvelles rassurantes pendant ce Conseil National des Territoires", assure-t-il.

Un reportage de Christine Bouillot

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