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Fréjus : le Burkini de nouveau autorisé sur les plages

Par Jean Baptiste Giraud

L’arrêté pris par le maire RN de Fréjus, David Rachline, vient d'être suspendu par le Tribunal Administratif.

burkini
Le burkini ne laisse voir que les pieds, les mains et le visage des femmes. (MOHD RASFAN / AFP)

Samedi 5 Août, le Tribunal Administratif a décidé de suspendre l’arrêté pris par le maire RN de Fréjus, David Rachline, à la demande de la Ligue des Droits de l'Homme.

Burkini : une décision attendue

Sur quels motifs cet arrêté a-t-il été annulé ? "Le maire de Fréjus a argué de problèmes d’hygiène et de sécurité, explique Naëm Bestandji, essayiste, auteur de Le linceul du féminisme - Caresser l’islamisme dans le sens du voile. Or il n’a pas pu démontrer en quoi le Burkini posait un tel problème sur les plages publiques. Cette décision est tout sauf une surprise."

"Le Conseil d’État avait déjà, début juillet, rejeté un arrêté interdisant le Burkini sur une plage publique." Le Tribunal Administratif parle d’une atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales. "C’est là où l’on peut s’interroger. Il y a la question juridique, mais d’abord concernant le Burkini, les questions politiques, idéologiques, sociales. Passer pour un arrêté pour lutter contre l’islamisme est une erreur."

 

 

" La manifestation d’un islam radical"

"La décision du tribunal me semble cohérente car elle s’appuie sur les arguments du maire, juge Naëm Bestandji. Le Burkini est une dérive d’une religion mais ne la représente pas. Toutes les musulmanes ne rêvent pas de se baigner en burkini. Celles qui le font sont radicalisées et ultra-minoritaires. C'est le résultat de 40 à 50 ans de prosélytisme."

"C’est là que se pose la question philosophique : qu’est-ce qu’un choix ? Il n’y a pas de choix libre dans le port du voile ou du Burkini. Il y a un consentement à se soumettre à une idéologie totalitaire. Si on vous promet le paradis ou l’enfer, d’être une fille qui se respecte ou non, il n’y a pas de choix. C’est la manifestation d’un islam radical. Ils ne sont pas nombreux en tant qu’individus, mais ils sont très bruyants. C’est un outil identitaire et politique pour faire avancer leur religion."

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