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Des gilets pare-lame pour les pompiers de l’Hérault

Par Jean Baptiste Giraud

Les pompiers de l’Hérault vont désormais s’équiper de gilets pare-lame pour éviter les agressions au couteau.

En intervention, les pompiers sont de plus en plus victimes d’agressions. Dans l’Hérault, des gilets pare-lame ont été commandés.

Une cotte de mailles pour les pompiers

"Très simplement, ce sont des gilets que l’on met par dessus la tenue d’intervention des pompiers, explique Jérôme Bonnafoux, sous-directeur de l’État-major stratégique du SDIS 34 (Service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault. C’est un gilet sans manches fait à partir de cotte de mailles, et qui surtout se fond aux couleurs de la tenue." Faudra-t-il un jour un gilet pare-balles ? "Je ne pense pas, nous n’en sommes pas là. Mais quand on intervient dans un quartier sensible, on vient porter secours et on a besoin de nous. C’est là où l’on a du mal à comprendre pourquoi on s’en prend aux pompiers."

Comment est née cette idée ? "Cette initiative propre à notre département a débuté il y a à peu près deux ans. Une équipe avait été prise à partie par une personne ayant poignardé sa mère. Nous avons voulu renforcer la protection de nos pompiers. Cela ne veut pas dire qu’ils se font agresser tous les jours. Mais vous voyez bien l’évolution de la société, tous les risques. Nous avons trouvé une société française qui nous a aidé à développer cette idée."

 

Cinq plaintes déposés par mois

"Ce gilet est à disposition dans la remise de départ des pompiers, explique Jérôme Bonnafoux, sous-directeur de l’État-major stratégique du SDIS 34. En fonction du type d’intervention, on les prendra ou non. Ce n’est pas obligatoire, mais en fonction de l’appel, les pompiers le porteront. Il ne faut pas non plus écarter le risque d'attentat. C’est quand même un équipement un peu lourd, on ne peut pas le porter en permanence." Combien cela coûte-t-il ? "800 euros, la sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût."

Les agressions contre les pompiers ne cessent-elles d’augmenter ? "Nos missions ont beaucoup évolué. Les scènes de violence intra-familiale sont extrêmement violentes. Mais des menaces et des insultes, nous en avons quasiment tous les jours. Nous déposons à peu près cinq plaintes par mois, nous ne laissons rien passer. À chaque fois, elles sont suivies par la justice, et la presse s’en fait écho."

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