La France a-t-elle un souci avec ses joyaux patrimoniaux ? Au lendemain du vol des joyaux de la couronne au Musée du Louvre, un rapport de la Cour Régionale des Comptes pointe les périls encourus par la Tour Eiffel.
Tour Eiffel : des pertes liées à la pandémie
L’emblème de la capitale est bien mal en point, si l’on en croit un récent rapport de la Cour régionale des comptes. Entre déficits et corrosion, les magistrats sont éloquents quant à la situation de la Dame de Fer. La société qui exploite la Tour Eiffel a en effet perdu 305 millions d’euros entre 2020 et 2024. En cause notamment : la baisse de fréquentation engendrée par la pandémie, alors que la France entière était à l’arrêt, tout comme la billetterie du monument.
À cela s’ajoutent des frais plus importants que prévus, des travaux liés à la corrosion de la célèbre Tour. En effet, quand les travaux d’entretien et de peinture prennent du retard, le monument commence à rouiller. Conséquence : une addition finale encore plus salée pour remettre le monument en état.
Un prix du billet qui explose
Le syndicat CGT de la Tour Eiffel parle pour sa part d’un monument « dans un état de dégradation avancé ». Pourtant Gustave Eiffel avait laissé une consigne simple pour l’entretien de l’édifice : « il faudrait la repeindre tous les sept ans ». Les salariés de la Tour Eiffel pointent aussi la responsabilité de la mairie de Paris, propriétaire de la Tour et à laquelle la société d’exploitation du monument verse une redevance.
Le montant de cette redevance a littéralement explosé, passant de 8 puis à 16 puis, désormais, 50 millions d’euros. La mairie prendrait-elle le monument pour une poule aux oeufs d’or ? La Cour des comptes pointe également une masse salariale en hausse de 31% sur quatre ans. Avec 6,3 millions de visiteurs par an, le prix du billet a augmenté de 20%, à 36,10 € pour accéder au troisième étage. Des sommes qui semblent pourtant s’évaporer en vain…
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