Éoliennes à Sancerre : "Nous n’avons jamais été auditionnés ni questionnés"
Sancerre est connu pour ses vins, mais aussi pour son crottin de Chavignol au cœur de la France. Mais l’implantation d’éoliennes peut aussi être un obstacle pour le classement du village préféré des Français au patrimoine mondial de l’UNESCO. "Il y a déjà des éoliennes autour du village, et le projet d’en installer d’autres pose problème, explique Laurent Pabiot, maire (LR) de Sancerre, dans le Cher (18). Déjà, le premier parc éolien a été installé sans que l’on en soit prévenu. Nous n’avons jamais été auditionnés ni questionnés. Aujourd’hui, la question est d’en implanter un second dans la Nièvre, au bord de la Loire, entre les vignobles de Pouilly et ceux de Sancerre."
"Ce projet nous pose problème au point de vue des paysages, explique l’édile. Avec les élus des communes ligériennes, nous sommes entrés en 2016 dans une démarche vertueuse pour faire classer nos paysages avec le soutien de l’État. Nous arrivons à la fin de cette étude et nous lançons le mois prochain l’enquête publique pour ensuite envoyer le dossier complet à Paris, à la commission supérieure des sites pour faire classer nos paysages. La question, nous, c’est d’avoir de la cohérence."
Éoliennes à Sancerre : "Nous avons demandé le soutien de Stéphane Bern"
Pour autant, une centrale nucléaire est également implantée non loin. Comprend-il ce passage à l’énergie renouvelable et le fait de construire de tels champs d’éoliennes ? "Si vous vous voulez, construire des éoliennes, c’est une chose. Le mix énergétique en est une autre, estime Laurent Pabiot, maire de Sancerre. Le premier point est le respect des paysages, et le développement durable, ce n’est pas détruire les paysages."
Le maire a fait appel à Stéphane Bern pour défendre le village. "Oui, Sancerre a été élu 'village préféré des Français' millésime 2021, explique le maire. C’est son émission et nous connaissons sa position sur la préservation des paysages et du patrimoine. Nous avons demandé son soutien. Le projet, ce sont des machines de 180 mètres de haut sans compter les pales, il faut aller chercher le vent, les courants, à une très haute altitude Nous avons la Loire à nos pieds, nous sommes à proximité d’un site Natura 2000, un site de préservation des courants aériens pour la migration des oies sauvages. C’est de la cohérence qu’il faut avoir, et je m’étonne de cela."
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