Deux fois par an, la même question revient : faut-il avancer ou reculer d’une heure ? Un rituel qui divise et qui pourrait bientôt appartenir au passé.
Le changement d’heure a été instauré en France en 1976, à la suite du premier choc pétrolier.
L’objectif, à l’époque : économiser l’énergie en profitant au maximum de la lumière naturelle.
La mesure s’est ensuite généralisée à l’ensemble de l’Union européenne en 2001, avant d’être de plus en plus contestée au fil des années.
Des économies d’énergie dérisoires
Selon une étude récente de Selectra, le comparateur d’offres d’énergie, un logement moyen de 70 m² n’économiserait que 3 euros par an grâce au changement d’heure. Un gain symbolique, loin des ambitions initiales.
Une décision européenne en suspens
En 2018, le Parlement européen avait voté la fin du changement d’heure saisonnier, prévoyant que chaque pays choisisse de rester à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver.
Mais, la mesure est restée lettre morte, suspendue pendant la crise du Covid-19… jusqu’à aujourd’hui.
Certains pays relancent désormais le sujet. Dans une vidéo publiée sur X le 20 octobre dernier, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé vouloir en finir dès 2026 avec le passage à l’heure d’été et à l’heure d’hiver. Le chef du gouvernement ibérique souligne que la majorité des Européens et des Espagnols s’opposent au changement d’heure. Pour lui, cette mesure "n'a plus aucun sens."
Des effets néfastes sur la santé et la sécurité
Au-delà des considérations politiques et énergétiques, les experts en santé alertent depuis plusieurs années : le changement d’heure perturbe notre rythme biologique et peut provoquer troubles du sommeil, fatigue, voire dépression saisonnière.
Mais, les conséquences se font aussi sentir sur les routes.
D’après une étude de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les accidents de piétons augmentent de 34 % après le passage à l’heure d’hiver. En cause : le manque de visibilité en fin de journée et la réduction de l’éclairage public.
L’Europe hésite encore
Reste une question de taille : faut-il conserver l’heure d’été ou l’heure d’hiver ?
Les pays de l’Union européenne n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord sur une décision commune.
En attendant, la France reculera une nouvelle fois ses horloges ce week-end.
Dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 heures du matin, il sera 2 heures… Peut-être pour la dernière fois.