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À Calais, Gérard Collomb affiche sa fermeté et rejette l’idée d’un nouveau centre

Par Benjamin Jeanjean

Alors que des centaines de migrants se massent de nouveau aux abords de Calais huit mois après la fermeture de la "Jungle", le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’est rendu sur place ce vendredi.

Gérard Collomb (©Tim Douet)

Huit mois après le démantèlement de la "Jungle" de Calais, la tension migratoire reste très forte dans la région, avec plusieurs centaines de migrants qui rêvent toujours sur place de trouver un moyen de rallier le Royaume-Uni. Ministre de l’Intérieur depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Gérard Collomb s’est rendu sur place ce vendredi, profitant notamment de l’occasion pour afficher sa fermeté devant l’éventualité de l’ouverture d’un nouveau centre d’accueil des migrants.

"Il n'y aura pas de centre ouvert ici, à chaque fois qu'on a construit un centre, il y a eu appel d'air. On ne veut pas que se reproduise une "Jungle" sur Calais", a-t-il assuré. Cette première visite de Gérard Collomb intervient quelques jours après la mort d’un conducteur de véhicule dans un accident causé par un barrage dressé sur l’autoroute par des migrants. "C'est terrible, ça ne peut pas se reproduire, ça aussi ça fait partie des droits de l'homme", a-t-il affirmé.

Prochaine réforme du droit d’asile

Rendant hommage aux forces de l'ordre travaillant avec "beaucoup d'humanité" dans des conditions "pas toujours faciles", le ministre de l’Intérieur a également annoncé une prochaine réforme du droit d’asile. "Nous allons faire une réforme du droit d'asile de manière à réduire les délais", a-t-il indiqué au sujet d’un droit qu’il est "urgent de revoir et peut-être de transformer". 

Gérard Collomb a également rencontré ce vendredi les associations travaillant sur place avec les migrants, qui ont vivement dénoncé ces dernières semaines des violences policières et l'abandon humanitaire des migrants. "C'est le statu quo, on n'a pas de réponse satisfaisante. On s'attend à devoir travailler avec entraves de la police", déplore François Guennoc, de l'Auberge des migrants.

"On ne comprend pas qu'après autant d'années on en soit encore là. Mais je pense qu'il y a une mauvaise compréhension. Je suppose que M. Macron va reprendre les choses en main et dire réveillons-nous", ajoute Jean-Claude Lenoir, de l'association Salam.

(Avec AFP)

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