Emmanuel Macron a répondu aux accusations de Benyamin Netanyahu quant à l'antisémitisme en France. Dans sa lettre, il estimait que la reconnaissance de la Palestine par la France contribuait à alimenter le feu antisémite. Selon le président français, « ces accusations d'inaction face à un fléau que nous combattons de toutes nos forces sont inacceptables et offensent la France tout entière », estimant que cette lutte « ne saurait être un sujet d'instrumentalisation ».
Antisémitisme : Emmanuel Macron déconnecté
"La question posée à Monsieur Macron était celle de la montée en puissance inquiétante de l’antisémitisme, réagit Maître Corinne Serfati-Chetrit, avocate, membre de l’Observatoire juif de France. Et des moyens mis en œuvre pour lutter contre. La réponse faite laisse à penser qu’il n’est pas totalement connecté à la réalité de ce qu’est l’antisémitisme en France."
"Depuis quelques mois, et cet été particulièrement, on assiste à une flambée inquiétante. Ce n’est pas un acte antisémite de temps en temps, ce sont plusieurs tous les jours, avec des actes de plus en plus graves et violents. Il y a quelques jours, on a franchi un nouveau cap, avec l’arbre en hommage à Ilan Halimi scié, et la plaque des enfants d’Izieu saccagée. On a fait la démonstration sur le sol français que, même morts, les Juifs n’ont plus droit au repos."
"La réponse de Macron à Netanyahu laisse penser qu'il n'est plus connecté à la réalité de l'antisémitisme en France" selon Corinne Serfati-Chetrit (membre de @ObservatoireOjf) #GrandMatin https://t.co/lxzWpYH9Wx pic.twitter.com/DVzZpyF8uM
— Sud Radio (@SudRadio) August 27, 2025
"Les mots ne suffisent plus"
"Dans sa déclaration, Emmanuel Macron reconnaît que c’est un fléau et qu’il le combat, reconnaît Maître Corinne Serfati-Chetrit, avocate, membre de l’Observatoire juif de France. Mais force est de constater que les moyens mis en œuvre ne sont pas suffisants. Ils ne sont plus adaptés à la réalité de l’antisémitisme. Les mots ne suffisent plus, il faut des actions décisives, qui le font reculer."
Que faudrait-il faire de plus ? "Utiliser l’arsenal qui existe pour maintenir des sanctions sévères, poursuivre tout ce qui mérite de l’être. Les déclarations du chef de l’État et des élus à l’égard d’Israël doivent être extrêmement prudentes. On va rendre les juifs de France responsables de la politique du gouvernement israélien. Il y a des antisémites en France, mais ce n’est pas la France."
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