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Alex. Pissas : "Notre méthode de lutte contre les incendies est unanimement reconnue"

Par Mathieu D'Hondt

Alexandre Pissas, président du Conseil d’Administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) du Gard, était ce jeudi l'invité de Dimitri Pavlenko dans le Grand matin Sud Radio.

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Demain vendredi marquera le lancement de la campane de surveillance estivale des feux de forêt. Depuis le début de l’été, déjà deux incendies ont eu lieu dans le département du Gard et près de 50 hectares de végétation sont partis en fumée. La saison démarre donc de la plus mauvaise des manières et l’été pourrait s’annoncer délicat pour les pompiers. On en parle avec Alexandre Pissas, président du Conseil d’Administration du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) du Gard, premier vice-président du conseil départemental du Gard.

Bonjour Alexandre Pissas, avec les feux de forêt qui ont déjà commencé peut-on parler de situation critique aujourd’hui ?

Non pas encore parce qu’on est toujours sur le pied de guerre.

Nous avons en tête les image de ces incendies qui ont ravagé le centre du Portugal avec un bilan mortel dramatique, est-ce que ce genre de scénario est possible en France ? Dans le Gard ?

En tant que scientifique, médecin et chirurgien, je peux vous dire que rien n’est jamais impossible. Mais pour l’instant, je suis président du Sdis depuis 9ans, je peux vous dire que la structuration du service départemental en collaboration avec le Conseil général du Gard fait en sorte qu’on limite au maximum. Il y a deux volets. Il y a le volet thérapeutique et puis le volet préventif. Le premier qu’est-ce que c’est ? C’est que quand il y a un feu qui se déclare, il faut vraiment être en situation d’y faire face très vite pour le juguler...

… on a d’ailleurs une méthode française ou l’on déverse un déluge d’eau et de produits pour contenir le feu. Une méthode reconnue dans toute l’Europe, n’est-ce pas ?

Unanimement reconnue ! Et en plus, il faut une surveillance, nous n’avons plus les tours de guet mais on surveille par un avion. On ne surveille pas par drone parce qu’il y a de temps en du Mistral et que c’est à ce moment justement que les feux se propagent mais il y a une surveillance aérienne. Après, l’efficacité des pompiers du Gard, il faut quand même le dire et le reconnaître, est remarquable. Il y a aussi la sécurité civile, les contingents de l’État, qui viennent de Brignol et qui sont stationnés à la police. Dès que le feu se déclare, on est au front. Je suis président depuis 9 ans et je touche du bois en quelque sorte, je je n’ai jamais eu de dérapage grave.

Il y a aussi le rôle de tout un chacun car les feux de forêts sont souvent dus à l’activité humaine. Les mégots de cigarettes par exemple, les voitures chaudes aussi. Démarrer sa voiture sur de l’herbe sèche peut en effet déclencher un incendie. Quels conseils pouvez-vous nous donner pour éviter ça ?

Il y a aussi des incendies criminels, il faut le dire, il ne faut pas les sous-estimer. C’est quand même curieux qu’un à un moment donné, en plein mistral, le feu démarre. Mais bon, je fais abstraction de ce côté parce qu’il échappe à toute prévention réelle. Le concept de sécurité civile, c’est essayer, en amont de tout, de responsabiliser les gens et ça démarre à l’école, dès l’école primaire.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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