Interrogé sur les bons scores du FN aux départementales, et sur les conséquences à en tirer pour le Gouvernement, le patron de la centrale syndicale répond :"Dans le résultat de ces élections, il y a un grand désarroi qui s'est exprimé. Premièrement, parce qu'il y a une grande abstention. Or, quand on regarde la carte électorale, on remarque que ce sont très souvent dans les quartiers populaires que les citoyens ne vont pas voter. Deuxièmement, ceux qui votent ont voulu sanctionner la politique du Gouvernement, donc forcément le Gouvernement qui est en place, c'est-à-dire la gauche, et les promesses non tenues du candidat Hollande qui promettait d'attaquer la finance, sont en cause.""Il y a les promesses et il y a la réalité. Trois ans après l'élection d'Hollande, on se retrouve avec les mêmes maux que sous le président précédent, avec un gel des salaires dans le public et le privé, une réduction des budgets sociaux, donc la vie n'a pas changé. Les citoyens, forcément, sanctionnent le Gouvernement et François Hollande.”"François Hollande doit-il changer de Premier ministre après les départementales ?" l'interroge Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio."Lui seul le sait, répond Philippe Martinez. Mais, dans leurs déclarations récentes, le président et le Premier ministre n'ont pas l'air d'être perturbés par les résultats du premier tour. C'est un mauvais message. Valls n'écoute pas les salariés. Il faut changer le quotidien des gens, des salariés. Il faut surtout changer de politique. On a changé de Premier ministre après les municipales, et cela n'a rien changé. Il faut que les richesses créées dans les entreprises aillent vers les salariés. Il faut redonner un vrai sens au mot “réforme”, à l'expression “avancée sociale”. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.”
“Sous Hollande, la vie n’a pas changé” dénonce Martinez (CGT)
Par Lucie Blanchard
Philippe Martinez, nouveau secrétaire national de la CGT, était l’invité politique de Sud Radio ce vendredi 27 mars.