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S. Chenu : "Les profs sont les premiers au contact de tous les maux de la société"

Par La Rédaction

Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord, était l'invité politique du Grand Matin Sud Radio.

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La vidéo d'un élève d'un lycée de Créteil, pointant une arme sur son enseignante, continue de faire réagir. Hier, nous révélions en exclusivité le témoignage de l'élève qui a filmé la scène, assurant que l'enseignante savait qu'il s'agissait d'une arme factice.

Ce mardi, Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord a voulu "rendre hommage à tous ces profs, ces enseignants, ces personnels de l'Éducation nationale qui, depuis quelques années, ont baissé la tête à défaut de baisser les bras, parce qu'ils ne sont pas soutenus, pas entendus. Ce sont les premiers au contact de tous les maux de notre société, la radicalisation, la violence, la fracture sociale, la fracture numérique..."

On ne peut pas livrer en pâture des enseignants qui débutent à des élèves qui se comportent parfois comme des sauvages

Le bras droit de Marine Le Pen dénonce surtout la réaction du gouvernement qui, suite à cet événement, a mis l'accent sur l'interdiction du téléphone portable dans les établissements scolaires : "Si l'obsession de ce gouvernement était d'interdire les téléphones portables et qu'ils ne voulaient pas la violence et l'ensauvagement dans le monde scolaire, alors ils sont à côté de la réalité."

 

 

À l'inverse, il propose plutôt de "réaffirmer les principes d'autorité et de responsabiliser les parents", mais aussi "d'arrêter avec le délire de l'apprentissage des langues des pays d'origine" et de ne plus "envoyer un jeune enseignant qui débute sa carrière dans les classes et les banlieues les plus difficiles" : "On ne peut pas livrer en pâture des enseignants qui débutent à des élèves qui se comportent parfois comme des sauvages. Ça ne peut pas marcher et, d'ailleurs, ça ne marche pas."

Interrogé sur son soutien, comme celui d'autres députés du Rassemblement national, à Jean-Luc Mélenchon après sa perquisition la semaine dernière, Sébastien Chenu en a précisé les raisons : "Sur le fond, il rejoint ce que nous disons depuis des années. Il existe bien un système, une caste, politique et médiatique, qui a été en soutien à Emmanuel Macron pendant la présidentielle (...) Il a tort, en revanche, sur l'utilisation de la violence."

Mélenchon a raison de dénoncer une caste politique et médiatique en soutien à Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas en utilisant la violence qu'il fera passer son message

"On ne dénonce pas la consanguinité entre certains médias et le pouvoir en maltraitant certaines institutions, a poursuivi le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, en réaction à son appel à "pourrir" les journalistes. Ce n'est pas en utilisant la violence qu'il fera passer son message."

 

Mais pour Sébastien Chenu, sur le fond, cela montre que Jean-Luc Mélenchon est passé dans le camp de l'opposition : "C'est un produit du système lui aussi. Nous, ce n’est pas une perquisition qui nous secoue. Mais il n’est pas habitué à être un véritable opposant. Il découvre aujourd’hui ce que ça veut dire, être harcelé politiquement, judiciairement, médiatiquement. Nous, nous vivons ça depuis des années."

 

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