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Philippot : "Vote du Pass : j'aurais aimé que les sénateurs aient du courage"

Par La Rédaction

Florian Philippot, invité dans la matinale de Sud Radio, revient sur le vote du Sénat sur le Pass sanitaire, sur les restrictions et sur la société.

Florian Philippot
Florian Philippot, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 29 octobre 2021, dans "le petit déjeuner politique". 

Florian Philippot a été au centre de la mobilisation anti-pass sanitaire durant l’été. Le Sénat, le 28 octobre 2021, a voté un texte fortement retoqué sur l’extension de l’utilisation de celui-ci voulue par le gouvernement, sans toutefois l’interdire. Un vote qui ne "réjouit pas" le président des Patriotes. "Je ne peux pas me réjouir que le Sénat valide sur le principe le pass sanitaire" et ne fasse que décider "d’une autre date butoir". Le texte du Sénat fixe cette date au 28 février 2022, contre le 31 juillet 2022 pour le texte adopté à l’Assemblée nationale.

"On sait depuis le début que ces délais ne sont jamais respectés", estime le candidat à la présidentielle. "À chaque fois, la date est prolongée." Il aurait aimé que "les sénateurs aient un peu de courage, pour une fois, et qu’ils envoient balader ce dispositif", qu’il qualifie "d’inutile et profondément scandaleux".

Florian Philippot : le pass sanitaire, "C’est du non-sens, c’est de la pseudo-science"

Le pass sanitaire permettrait néanmoins, pour ses soutiens, de limiter les contaminations et de maîtriser la situation sanitaire et l’évolution de la pandémie de Covid-19 qui n’est pas terminée. "Je dis à ces gens-là : allez voir ce qu’il se passe en Suède, il n’y a pas de pass", tout comme en Espagne ou encore en Floride, souligne Florian Philippot. "C’est du non-sens, c’est de la pseudo-science", déclare le candidat. "Les vaccinés peuvent contaminer" ce qui a conduit la Cour suprême espagnole à interdire le pass sanitaire dans le pays, rappelle-t-il. "En disant : de toute façon, c’est une passoire sanitaire, c’est pas un Pass sanitaire."

Il critique le principe de "ne pas mélanger les gens". "C’est ça la nouvelle société covidiste, macroniste ?" demande Florian Philippot. "C’est-à-dire qu’on ne mélange pas les gens, les torchons non-vaccinés et les serviettes vaccinées ?". Le candidat estime que cette nouvelle société fait des citoyens non-vaccinés des "sous-citoyens".

Florian Philippot annonce ne pas être vacciné : "je suis devenu un sous-citoyen, mais je l’assume, je le prends sur mes épaules". "Je suis, comme des millions de Français qui sont dans le boycott, un sous-citoyen qui ne va plus au cinéma, dans les restaurants, dans les trains, etc."

 

Les Français sont allés se faire vacciner "avec un pistolet sur la tempe"

Le taux de vaccination augmente néanmoins en France, mais pour le président des Patriotes, ils sont allés se faire vacciner "avec un pistolet sur la tempe". "Quand on dit à un gamin : ‘tu ne peux plus aller dans un club de foot, ou jouer avec tes copains ou faire une activité extra-scolaire si t’es pas vacciné’, c’est pas monstrueux ça ?" Il estime que cette vision est "très éloignée de l’éthique médicale, du serment d’Hippocrate".

Le candidat demande qu’Olivier Véran, ministre de la Santé, sorte "de son palais doré" pour aller dans les manifestations des anti-pass sanitaire et antivax. "Il verra les gens qui sont suspendus, qu’il a mis à la porte lui-même, dans la rue". Florian Philippot s’interroge par ailleurs sur l’étude lancée par le gouvernement "pour comprendre pourquoi il manque du personnel à l’hôpital, alors qu’il vient d’en mettre dehors 15.000".

 

Pandémie de Covid-19 : "Probablement, dans deux mois, ça va repartir chez nous"

La situation sanitaire en France, notamment en termes de nombre de cas et d’hospitalisations, s’est fortement améliorée. Mais pour Florian Philippot, "non, la situation s’est fortement dégradée", estime-t-il. Une amélioration qu’il ne prête par ailleurs pas à la vaccination : "en juillet-août 2020, c’était tombé encore plus bas que cette année, alors qu’il n’y avait pas de vaccin", souligne-t-il.

Le candidat à la Présidentielle souligne en outre la flambée épidémique au Royaume-Uni, estimant que "probablement, dans deux mois, ça va repartir chez nous".

 

"Sur le Covid, à un moment, il faut tout arrêter" : le pass, le masque...

Le président des Patriotes n’est pas contre la vaccination mais contre l’obligation vaccinale. Pour lui, la protection liée au vaccin "c’est un équilibre personnel, c’est la balance bénéfice-risque". Il juge d’ailleurs que le vaccin ne protège pas au niveau collectif. "Je suis très raoultien là-dessus, je pense qu’il a raison : il faut remettre de la raison dans l’acte médical de la vaccination."

 

 

Il demande tout simplement que "sur le Covid, à un moment, il faut tout arrêter". Selon lui, "toutes les restrictions", ou encore "tous les pass" ainsi que "le masque obligatoire" doivent être supprimés. "Qu’on arrête de parler de ce Covid, qu’on arrête de faire peur aux gens, qu’on arrête d’en profiter pour domestiquer la population française, parce qu’on en est là".

Le candidat à la présidentielle va plus loin, jugeant qu’il est possible que dans le futur, "on va leur dire qu’il faut supprimer l’argent liquide parce que c’est potentiellement contaminateur" ce qui permettra un contrôle "en permanence" par les banques.

 

"Il y a plus que de l'espoir parce que je porte un message de rupture avec l'oligarchie"

Florian Philippot s'est officiellement lancé dans la campagne présidentielle, à l'occasion "d'un grand meeting". Financé "uniquement" par les adhérents et les donateurs de son mouvement, il rappelle "ne pas avoir un centime de l'État contrairement aux autres partis". Si les enquêtes d'opinion donnent le fondateur des Patriotes entre 0,5 et 1% des intentions de vote, il rappelle qu'aux régionales, il avait déjoué les sondages en atteignant 7%. "Il y a plus que de l'espoir parce que je porte un message de rupture avec l'oligarchie, de restauration totale de nos libertés, de notre souveraineté nationale par le Frexit et la sortie de toutes les instances supranationales", estime-t-il.

Sur la question des alliances, Florian Philippot n'attaque pas les souverainistes "au sens large", dans ses discours. "Le seul que j'attaque, c'est Macron, parce que c'est lui et sa clique qui sont au pouvoir", précise le candidat qui appelle chacun "à tirer dans la même direction". Arnaud Montebourg s'inscrit dans une ligne souverainiste de gauche. "Il ne veux pas faire le Frexit, c'est idiot, comment veut-il changer les choses, il ne peut pas faire le Made in France".

Si pour beaucoup, il s'avère compliqué de sortir de l'Union européenne et de l'Euro, "il est infiniment plus compliqué de changer l'Europe de l'intérieur, la preuve, ça ne s'est jamais réalisé, que de quitter l'UE, le Royaume-Uni l'a fait et ça se passe très bien".

 

"Je déteste le terme de campagne électorale"

Le président des Patriotes est en quête de parrainages pour la présidentielle. "On fait un barrage à la démocratie parce que beaucoup de maires ne parrainent plus aucun candidat", déplore-t-il, souhaitant que le parrainage devienne obligatoire pour tous les élus. "Ils ont intérêt à parrainer ma candidature parce que je suis un défenseur des petites communes, du service public de proximité, du statut du maire", indique-t-il, déplorant que "la commune soit ravagée par l'intercommunalité, une logique supranationale".

Florian Philippot ne souhaite pas commenter les autres candidatures. "Je déteste le terme de campagne électorale qui est un moment bizarre où on pourrait dire que l'on n'est pas le même personnage, on pourrait promettre n'importe quoi", confie-t-il, préférant être "dans la sincérité, l'authenticité et développer un projet au long court".

 

 

 

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