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Mélenchon : une VIe République pour "mettre fin à la monarchie présidentielle"

Par Jérémy Jeantet

Devant une foule dense, rassemblée place de la République à Paris, Jean-Luc Mélenchon a prononcé un discours de près d'une heure, martelant sa volonté d'une VIe République censée "mettre fin à la monarchie présidentielle et sa collusion avec les puissances de l'argent".

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Démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon et des partisans de la France Insoumise ce samedi à Paris, où une foule nombreuse, près de 130 000 personnes d'après les organisateurs, rassemblée place de la République, a écouté le candidat à la présidentielle prononcer un discours de près d'une heure après avoir marché depuis Bastille.

Jean-Luc Mélenchon y a martelé son souhait de convoquer une assemblée constituante devant dessiner les contours d'une VIe République : "Nous sommes venus ici de partout, proposer à notre peuple de mettre fin à la monarchie présidentielle et à sa collusion intime avec les puissances de l’argent qui la subjuguent et la dominent."

"Nous disons que c’est la fraternité, l’amour, le soin des autres, qui est la raison d’être de la société, a lancé le candidat à l'élection présidentielle. Sarkozy et Hollande, présidents successifs de la Ve République, ont donné sans aucune légitimité, l’accord de la patrie pour une organisation de l’UE qui confisque la souveraineté du peuple et le soumet à la souveraineté de l’argent."

L'Europe, dont "l'échec de la construction éclate sous les yeux du présent", doit être renégociée. Jean-Luc Mélenchon a promis un référendum pour "tous les traités qui, d'une manière ou d'une autre, visent à déléguer telle ou telle part de la souveraineté du peuple". Il a également promis qu'il ne signerait pas le CETA s'il était élu, "ni aucun traité de libre-échange avec qui que ce soit, car cela n'aboutit qu'à nous détruire".

"Si je suis élu, il faudra tout de suite abroger la loi Macron, abroger la loi El Khomri", a également annoncé le candidat de la France Insoumise, dénonçant "la violence incroyable" de l'article 49.3 d'une Constitution "taillée sur mesure pour un homme exceptionnel, dans des conditions exceptionnelles, pour faire face à un contexte exceptionnel". "Ce temps est révolu", a-t-il ajouté.

"Il faut encadrer la liberté aujourd’hui absolue qui est celle des actionnaires, qu’il s’agisse de personnes ou de groupes financiers, qui sont autant de parasites et de sangsues posées sur le corps productif", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon.

Proposant d'inscrire le droit à l'avortement et le droit fondamental au suicide assisté, Jean-Luc Mélenchon a ajouté la règle verte, "ne plus prendre à la nature davantage qu'elle ne peut reconstituer"

"Nous lui proposons cette fois-ci un grand et profond changement radical, tranquillement, pacifiquement, démocratiquement, par la délibération collective d’une assemblée de membres élus ou tirés au sort parmi les Français", a-t-il tonné, dans le vent, avant de terminer son intervention en citant un texte de Victor Hugo.

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