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Lydia Guirous : "Le FN peut repeindre la façade, mais les fondations restent pourries"

Par Mathieu D'Hondt

Lydia Guirous (Porte-parole des Républicains) était ce lundi l'invitée du petit-déjeuner politique de Sud Radio.

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Au lendemain de l'annonce du changement de nom du Front national - rebaptisé "Rassemblement national" - lors du congrès du parti frontiste à Lille (Nord), Lydia Guirous a réagi, affirmant que malgré cette nouvelle appellation, le désormais ex-FN restait fidèle à des principes qu'elle combat.

"Ceux qui seront tentés de faire des alliances avec le FN seront rejetés par le parti"

Invitée de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio, la porte-parole des Républicains a ainsi tenu à rappeler que le parti de Marine Le Pen n'avait pas changé et que ce dernier conservait sa ligne politique."Ils changent de nom mais l’ADN du FN ne change pas ! D’ailleurs, on a pu voir le voir avec les propos du numéro 2 des jeunes frontistes, Monsieur Rodriguez, des propos d’un racisme inouï, puis l'invitation de Steve Bannon (ancien conseiller de Donald Trump ndlr), qui prône le racisme, la xénophobie et qui avait été repoussé par Trump parce qu'il était beaucoup trop extrémiste", a-t-elle d'abord expliqué. "Le FN ne change pas, on peut même se demander s'il ne manque pas le terme 'socialisme' en plus du Rassemblement national", a-t-elle ensuite ajouté en référence au "national socialisme" allemand (Parti nazi) des années 30 et 40. "L'ADN du FN ne change pas, ils peuvent repeindre la façade mais les fondations restent pourries (...) la dédiabolisation est terminée, ils lui tournent même le dos", a-t-elle encore insisté.

Catégorique, Lydia Guirous ne veut donc pas entendre parler d'éventuelle alliance avec la formation d'extrême droite à l'avenir, cette hypothétique union des droites que réclame Marine Le Pen. "Nous restons fidèles à notre héritage, celui de De Gaulle, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Laurent Wauquiez a eu une parole très claire sur le sujet, il l'a dit à plusieurs reprises : 'aucune alliance avec le Front national'. Et ceux qui seront tentés de faire des alliances avec le FN seront rejetés par le parti", a-t-elle donc déclaré, assurant au passage que Thierry Mariani, favorable à ce type d'alliance, était "isolé", au sein de sa formation politique. Et l'intéressée d'avoir un petit mot pour les électeurs frontistes qu'elle souhaite ramener dans le camp des républicains. "Le FN peut parfois traiter de certains sujets dont tous les partis traitent (...) Nous n’avons pas 30 % de fascistes en France, ce sont des citoyens auxquels il faut parler pour les convaincre de revenir dans le giron républicain", a-t-elle ainsi affirmé.

Interrogée par ailleurs sur l'abaissement de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires, Lydia Guirous a fait part de son opposition à cette mesure, critiquant ainsi la méthode gouvernementale. "Sur le 80km/h, nous avons alerté dès le début, nous sommes mobilisés sur ce sujet. Nous avons demandé les résultats de l’expérimentation qui avait été lancée par le gouvernement, nous ne les avons jamais obtenus. L’association '40 millions d’automobilistes'" a réussi à démontrer l'inefficacité de cette mesure qui est technocratique parce qu'il y a une forme de généralisation, d'automatisation. En fait, il faut pouvoir, sur certaines routes, passer à 70km/h ou 80km/h et, pour d'autres, rester à 90. Il faut des investissements sur la sécurisation des voies", a-t-elle prôné. "Nous demandons à ce que les élus locaux, qui connaissent leurs territoires, puissent faire du sur mesure et choisir où réduire à 70 et où rester à 90. Ce n'est pas depuis Paris que l'on décide de manière arbitraire, nous voulons de l'efficacité et du pragmatisme", a-t-elle conclu.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Lydia Guirous, invitée du petit-déjeuner politique

 

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