Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Mon dernier invité s'appelle Robert Ménard. Robert Ménard, bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Pourquoi Robert Ménard ? Parce que d'abord, nous avons partagé la passion du journalisme avec Robert.
- Je n'oublierai jamais que Robert a été le patron de Reporters sans frontières. Ça, c'est une chose qui...
- Et Reporters sans frontières, pour moi, c'est l'illustration du journalisme que j'aime beaucoup, que j'ai peu pratiqué dans ma vie, mais le journalisme de terrain et qui est absolument indispensable pour comprendre le monde.
- Aujourd'hui, le journalisme s'est transformé en journalisme un peu de salon, un journalisme de téléphone portable, de téléphone mobile, ce journalisme.
- Alors on regarde les infos comme ça. On ne se préoccupe même pas de savoir si elles sont vraies ou fausses.
- On ne se préoccupe même pas d'aller...
- On ne se préoccupe même pas de chercher l'information sur le terrain. Et c'est un hommage que je vais rendre à travers vous, aux journalistes de terrain, Robert Ménard.
- Et puis on ne partage pas toutes les mêmes idées, mais on en partage beaucoup. Je disais tout à l'heure, gardons toujours le contrôle de notre pensée et le bon sens qui permettent de n'être dupes de rien. Et nous partageons, je pense, ce bon sens.
- au-delà des positionnements politiciens, au-delà des idéologies qui nous pourrissent la vie, au-delà des religions qui parfois ne restent pas à l'endroit où elles devraient rester.
- Au-delà de tout cela, il y a le bon sens et il y a la réalité du quotidien, celle que vivent les Françaises et les Français.
- Et vous l'observez, vous la vivez dans votre quotidien en tant que maire de Béziers, Robert Ménard.
- Et je sais que nous discutons souvent de cela et que nous partageons tout cela.
- C'est pour ça que j'ai tenu à vous avoir pour ma dernière.
- C'est un gage d'amitié. Voilà.
- Merci à vous. Merci.
- Oui, absolument. On disait à l'époque qu'il y avait des écoles de la vie.
- Et être maire, c'est une vraie école de la vie.
- Ça vous ramène d'abord, ça vous pousse à être un peu plus humble.
- Vous le disiez, la vie, c'est infiniment plus compliqué que les idées.
- La vie, c'est infiniment...
- C'est infiniment plus compliqué que votre téléphone portable, les gens, entre ce que vous pouvez lire et ce qu'ils vivent.
- Moi, je passe mon temps à croiser des gens qui me bouleversent, qui me mettent même à l'aise, qui montrent les limites de ce que je peux ou pas faire et qui montrent la beauté de ce métier de maire qui est quand même...
- Je ne change pas la vie des gens, mais de temps en temps, j'améliore.
- Un maire, il améliore un petit peu la vie des gens.
- Il les rend un peu moins malheureux.
- Vous savez, déjà, rendre un peu moins malheureux, les gens, ce n'est pas si mal.
- Et le journalisme, au fond, moi, j'ai toujours rêvé d'un journalisme comme ça, qui rende compte de ce que vivent les gens et qui soit...
- Si on doit être d'un côté, je sais que vous n'aimez pas cette expression, être d'un côté, si on doit être d'un côté, c'est des plus humbles, des plus petits, de ceux qu'on a besoin de défendre.
- Voilà. Alors chacun les défend à sa manière.
- Voilà. Je voudrais aussi, à travers vous, parce que je parlais de journalisme de terrain, je voudrais aussi rendre hommage à Anne, ma femme, qui m'a tellement aidé dans ma vie professionnelle, qui, si j'ai connu le succès que j'ai connu, c'est en grande partie grâce à elle, parce qu'elle a su me remettre dans le droit chemin, parfois, parce qu'elle a su me dire, voilà, la direction qu'il faut prendre, parce qu'elle a su me faire partager sa passion du journalisme, parce qu'elle est passionnée, elle est intransigeante, parfois tellement rigoureuse que ça en est...
- C'est difficile, mais c'est tellement exemplaire, et on a tellement besoin de cela, que voilà, c'est avec beaucoup d'émotion que je le lui dis, que je lui envoie ce message.
- Et Robert, on va commencer à parler de terrain, là, avec vous, Robert Ménard.
- Je peux ajouter un mot sur votre épouse, si...
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