Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaise. » « Il est 8h30, Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Véronique Louvaji, ministre déléguée au commerce, à l'artisanat, au PME et à l'économie sociale et solidaire. Véronique Louvaji, bonjour. » « Bonjour. » « Et merci d'être avec nous ce matin, J-1, avant l'entrée en vigueur de l'accord commercial entre l'Union Européenne et les Etats-Unis.
- À partir demain, tout produit européen débarquant sur le sol américain sera taxé à 15%, sauf quelques exceptions. On y reviendra.
- Vous avez reçu, en tout cas hier à Bercy, avec sept autres ministres, les acteurs des filières impactées par ces droits de douane. Quel discours vous leur avez tenu ? » « Écoutez, il était important d'avoir un échange avec ces entreprises pour leur donner les informations que nous avons à ce stade et pour entendre leurs préoccupations.
- En fait, le message a été le suivant. Est-ce que c'est un bon accord ? Non.
- Évidemment.
- Évidemment, ça n'est pas un bon accord puisqu'il n'est pas symétrique. Est-ce que pour autant, nous avons évité le pire ? Oui.
- Parce que si, à défaut d'accord, demain, c'était des droits de 30% qui s'appliquaient. Donc des droits de 15%, évidemment, c'est beaucoup mieux que 30%.
- Pour autant, est-ce que tout est défini ? Non. Et c'est la raison pour laquelle nous voulions entendre les entreprises, leurs préoccupations, savoir sur quels axes ils souhaitaient qu'on intervienne. Nous avions toutes les filières chimiques, pharmaceutiques, santé.
- Produits, industries agroalimentaires. Et il nous faut travailler maintenant sur les exemptions, sur les cas particuliers, sur les contingents éventuels.
- Par exemple, l'aéronautique va être exemptée. Mais il y a d'autres secteurs également sur lesquels nous devons travailler. Et la France veut faire entendre sa voix.
- C'est quand même assez incroyable. On a du mal à comprendre que le gouvernement, aujourd'hui, que vous ne sachiez pas encore quels sont les termes précis de cet accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis.
- Vous savez, à ce stade, nous avons eu une poignée de mains dimanche dernier.
- Et vous savez très bien que dans des accords de cette nature, je dirais que le diable se cache dans les détails.
- Donc il nous faut travailler par filière. Il nous faut travailler sur tous les dispositifs qui impactent la France.
- Je rappelle que nos entreprises exportent et que 8% de ces exportations sont à destination des États-Unis.
- Pour autant, nous avons réussi à préserver une part importante, tout ce qui concerne l'aéronautique, pour lequel aujourd'hui, nous savons que ce sera exempté.
- Mais il nous faut encore agir sur les autres axes.
- Est-ce que vous demandez, ce matin, à la Commission européenne, bien de vous informer davantage, de vous donner les précisions de cet accord ? Alors, il nous faut avoir des précisions. Ce qui nous est revenu hier, lors des échanges avec le monde économique, avec l'ensemble des filières, c'est que, certes, des incertitudes sont levées.
- Nous pouvons être rassurés de ne pas avoir 30%. Mais maintenant, il nous faut des précisions. Les entreprises ont besoin de savoir. Elles ont besoin de visibilité, lisibilité.
- Leur message, d'avoir maintenant un agenda rapide, un agenda précis. Et en tout cas, la France...
- Parce que les droits de douane, effectivement, s'appliquent dès demain. Donc, j'imagine qu'ils vous ont fait part de cette nécessité, de cette urgence qu'il y a pour eux.
- Oui, effectivement, comme je vous le disais, il faut que maintenant, nous ayons les détails de manière très rapide. Mais je rappelle que nous avions déjà, depuis quelques mois, des droits de douane de 10% qui s'appliquaient et qui s'ajoutaient aux droits existants.
- Donc, nous étions à peu près, en moyenne, à 15%. Mais maintenant, effectivement, la France va...
- Faire entendre sa voix auprès de la Commission européenne à Bruxelles pour que, très vite, nous puissions avoir un agenda précis avec toutes les modalités.
- Premier rendez-vous, première réunion à Bruxelles. Est-ce qu'on a une idée de la date ? C'est déjà prévu ou pas encore ? À ce stade, nous avons eu la réunion hier. Nous avons fait un point hier soir entre tous les ministres de Bercy. Et nous allons travailler, dès ce matin,...
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